La campagne électorale n'a pas été exempte de tout reproche à Oran. Les dépassements, il y en a eu à la pelle, au grand dam des responsables de la Cwisel, sollicités pour assurer le respect de la réglementation mais qui n'ont fait que constater les graves entorses à la réglementation. Il y a quelques jours, le tête de liste du FND a été cité à comparaître devant le magistrat instructeur près le tribunal de la cité Djamel pour coups et blessures sur un jeune colleur d'affiches du FNL. Ce dernier et selon la déposition devant la police a été apostrophé alors qu'il collait une affiche de la liste FNL a Bir El-Djir. Le tête de liste du FND lui aurait intimé l'ordre de quitter les lieux au motif que le quartier est réservé aux affiches de sa liste. Une altercation s'en est suivie et le tête de liste, assisté de ses enfants, a corrigé «l'intrus», en lui portant un coup à la tête avec un objet contondant, selon le rapport du médecin légiste, lui occasionnant une incapacité de travail de 35 jours. «Cela aurait dû pousser le magistrat instructeur à écrouer le mis en cause», affirme son avocat qui estime que le candidat FND pourrait échapper à un jugement s'il est élu. Une autre affaire défraye la chronique ces derniers jours à Oran. Il s'agit de l'action en justice introduite par les redresseurs du Parti national algérien contre le président du parti et tête de liste. En effet, ces derniers, qui se disent décidés à aller vers un congrès extraordinaire, ont déposé une plainte contre le président de cette formation politique, nouvellement agréée pour faux et usage de faux. L'affaire sera étudiée aujourd'hui par le magistrat instructeur près le tribunal d'Es-Senia. Selon la plainte, le président du parti et avant qu'il ne soit élu président et avant même que le parti ne soit agréé, signait les correspondances en sa qualité de président au lieu d'utiliser la qualité de membre fondateur. «De plus, il a osé porter des rectifications sur l'affiche de la liste du parti, une liste validée par la commission électorale de la wilaya. Il a retiré de la liste affichée, la photo et le nom du vice-président du PNA, dauphin de la liste, ce qui n'est pas réglementaire. Nous avons déposé une autre plainte et avons informé la commission électorale et la Drag de la wilaya», affirment les animateurs du mouvement de redressement qui se disent décidés à aller jusqu'au bout dans leurs actions en justice.