La grève de trois jours (7, 8 et 9 mai) à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a été largement suivie pour son deuxième jour, selon le Dr Lyès Merabet, secrétaire général du syndicat. Contacté par le Temps d'Algérie hier, le SG du SNPSP s'est déclaré très satisfait du taux de suivi enregistré au deuxième jour du débrayage. «Le taux de suivi est estimé à 70% à l'échelle nationale, ce qui reflète la prise de conscience des blouses blanches», a-t-il dit en ajoutant que «le ministre de la tutelle traite avec le syndicat autonome sur la base de considérations personnelles, refusant de les convier à la table des négociations afin de régler de manière définitive la crise qui règne dans le secteur de la santé publique. Ce statu quo engendrera des conséquences graves sur la santé des malades». Le porte-parole a estimé que l'arrêt de travail est donc une conséquence inévitable afin de sauver le secteur qui passe par une situation catastrophique à cause de sa mauvaise gestion et vu que le ministre fait la sourde oreille et refuse de prendre en charge les doléances des praticiens de la santé. Cette situation, a-t-il rappelé, a été dénoncée par plusieurs autres syndicats de la santé publique. Dans ce cadre, l'intersyndicale constituée du SNPSP, le Syndicat national des médecins spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY) et le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), a décidé de mettre la pression en organisant un sit-in devant le ministère de la Santé, à la veille des législatives. Le syndicaliste a fait savoir que les représentants des quatre syndicats comptent se réunir ce 17 mai, afin d'évaluer le mouvement de protestation en cours et décider de la suite à donner à leur action. Dans le détail, le SNPSP précise que le taux de suivi est estimé à 74% à Alger, 80% à Bouira, 48% à Boumerdès, 92% à Blida, 85% à Béjaïa. Dans les wilayas de l'Est, les taux varient entre 62% à Annaba et Constantine et 67% à Skikda. Dans le Sud, le suivi a été de 92% à Tamanrasset, 52% à Ghardaïa et 60% à Ouargla. Dans les wilayas de l'Ouest, le SNPSP indique 68% de suivi à Relizane, 50% à Tlemcen, 32% à Aïn Témouchent et 44% à Oran. C'est au niveau des centres de santé de proximité que les conséquences de ce débrayage sont le plus ressenties. Il y a lieu de rappeler que le syndicat exige, entre autres, l'application de l'article 19 du décret portant statut particulier, accordant le droit à l'accès sous la condition de l'ancienneté au grade de principal, la prime de garde et de contagion, la liberté syndicale, ainsi que le règlement de nombreux problèmes dans l'application du régime indemnitaire.