Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP), en grève illimitée depuis le 22 avril, tient, aujourd'hui un sit-in devant le ministère de la Santé. Ce rassemblement est le deuxième du genre depuis le déclenchement de leur mouvement de contestation après celui observé dimanche dernier au même lieu. Les grévistes, selon le Dr Mohamed Yousfi, secrétaire général du syndicat, exigent le respect des engagements accordés par la tutelle après la série de rencontres tenues avec elle. Interrogé hier sur les récentes déclarations du ministre, le Dr Yousfi s'est abstenu de parler, préférant temporiser jusqu'à aujourd'hui. Le ministre avait, en effet, déclaré que la grève a été décrétée illégale par la justice, en raison de l'expiration du mandat de l'organisation syndicale le 13 mars dernier, ajoutant que le débrayage n'a enregistré que 4% de taux de suivi. Le Dr Yousfi n'a, ainsi, pas voulu commenter cette déclaration, préférant garder le suspense jusqu'à la tenue du sit-in, afin de s'exprimer devant la presse nationale. «Demain, vous aurez des réponses à toutes vos questions», a-t-il dit, promettant une forte mobilisation à ce rendez-vous. A la veille des législatives, le secteur de la santé publique est ébranlé par plusieurs mouvements de contestations. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) prévoit, de son côté, de renouer avec la protesta et annonce l'organisation d'un sit-in le 1er mai, devant le ministère de tutelle. Il a également déposé un préavis de grève qui sera observée les 7, 8 et 9 mai. L'intersyndicale de la santé publique, qui regroupe, outre les deux syndicats cités, le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), a annoncé l'organisation d'un rassemblement le 3 mai prochain. Selon le Dr Yousfi, cette «perturbation» est le résultat de la «mauvaise gestion adoptée par le premier responsable du secteur, qui vise à la détérioration du secteur, d'où la fuite de plusieurs spécialistes vers d'autres horizons, le privé ou l'étranger». La plate-forme de revendications du SNPSSP concerne, notamment, l'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%), ainsi que la révision indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le SNPSSP.