Gangrené par divers maux auxquels aucun traitement de choc n'a été prescrit, le secteur de la santé publique refait un pic de tension qui paralyse actuellement tous les services des établissements et structures relevant de ce département. En effet, alors que leur premier responsable a pris son bâton de pèlerin pour prêter main forte à la candidature de sa fille aux législatives, les syndicats mènent campagne pour une forte mobilisation aux actions de protestation. Le débrayage des spécialistes, qui en sont à leur troisième semaine, sera renforcé à compter d'aujourd'hui par celui des praticiens de la santé publique. Les trois corps de praticiens à savoir médecins, dentistes et pharmaciens, affiliés au SNPSP, seront en grève pour trois jours, annonce un nouveau communiqué du président du syndicat. “Devant le constat établi de la non-prise en charge de l'ensemble des points suscités et en application des résolutions du conseil national extraordinaire du SNPSP tenu à Alger le 19 avril passé, le syndicat national des praticiens de la santé publique appelle l'ensemble de ses adhérents à répondre massivement : au mot d'ordre de grève pour les journées des 7, 8 et 9 mai”, note le communiqué signé par le Dr Merabet. Et de citer les points ou les revendications socioprofessionnelles qui n'ont pas été prises en charge par le département de tutelle depuis déjà deux années. Il s'agit de l'amendement du décret portant statut particulier des praticiens médicaux généralistes de santé publique, l'application de l'article 19 du même décret accordant le droit à l'accès sous la condition de l'ancienneté au grade de “principal” et l'accès au 3e grade “praticien en chef” pour les praticiens médicaux généralistes en application de l'accord négocié entre le MSPRH et le SNPSP. Le communiqué du SNPSP cite également la revalorisation de la prime de garde et de l'indemnité du risque de contagion, l'accès au logement de fonction pour les praticiens médicaux généralistes et spécialiste exerçant dans les régions enclavées du pays, la levée de toutes les situations d'entraves à l'exercice du droit syndical soumises au règlement, notamment les cas relevant des wilayas de Sétif et de Bordj Bou-Arréridj. Le syndicat des praticiens a enfin appelé ses adhérents à répondre massivement à l'appel lancé par l'intersyndicale de la santé publique (SNPSSP, SNPSP, Snapsy, SNPED) pour la tenue d'un sit-in le 14 mai prochain devant le siège de la tutelle. M. b.