Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui fait partie du conglomérat de l'Alliance de l'Algérie verte (AVV), a décidé, samedi à l'issue de son conseil consultatif, de participer à la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), mais de ne pas intégrer le prochain gouvernement. «Nous avons décidé de représenter notre parti à l'APN pour ne pas décevoir les millions d'Algériens qui ont voté pour nous», a déclaré, hier, Kamel Mida, chargé de communication du MSP. Le retrait du MSP du gouvernement est «irrévocable» et c'est une “façon de rejeter les résultats des urnes” que le parti conteste depuis le début. «Nous nous retirons parce que nous ne cautionnons pas la manipulation utilisée par le gouvernement», précisera M. Mida. A notre question sur la possibilité que le président de la République décide de ne pas opérer de remaniement du gouvernement après l'annonce des résultats des législatives, M. Mida dira ne pas avoir évoqué cette question. «Nous étudierons ce cas le moment opportun», indiquera-t-il. De leur côté, les partis d'El Islah et d'El Nahda, qui font parti de l'AAV, comptent rester au sein de cette alliance tout en apportant des modifications dans sa structure. «Nous allons proposer la révision de certains mécanismes de fonctionnement en prévision de la prochaine étape», a déclaré Abderahmane Saïdi, président du conseil consultatif du MSP. Le conseil consultatif présentera, lors de sa prochaine session de juin, «une approche» qui engloberait «amélioration et rectification» des mécanismes du fonctionnement. Il est d'ailleurs à rappeler que le président du MSP, Bouguerra Soltani, a affirmé samedi à Alger que le projet de «l'Algérie verte» à tendance islamique, était «un projet d'avenir plus important pour être interrompu par une étape électorale». Sur un autre volet, le président du parti mentionnera que son classement à la 3e place peut être une «motivation» pour aller de l'avant et redéployer leur force dans l'avenir. «Nous avons connu d'autres coups durs et nous sommes habitués à la fraude, ce n'est pas la machination du gouvernement qui nous fera baisser les bras», a-t-il souligné. Pour lui, les recours déposés au conseil constitutionnel n'ont fait que confirmer les résultats du scrutin en y apportant quelques modifications. Quant à l'opinion internationale, elle a «félicité» les Algériens des résultats obtenus en matière de parité au sein de l'APN, sans mentionner les «cas de fraude». M. Soltani a enfin appelé la nouvelle Assemblée à représenter le peuple et non les partis vainqueurs et à être au service de la pluralité.