Tous les ministres élus à l'Assemblée nationale populaire à l'issue du scrutin du 10 mai dernier ont été démis de leurs fonctions. La décision, prise par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a été rendue publique jeudi, soit peu après la proclamation des résultats définitifs des législatives par le Conseil constitutionnel. Cette décision a concerné Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, élu RND à Djelfa, Amar Tou, ministre des Transports, élu FLN à Sidi Bel Abbès, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, élus Alliance de l'Algérie verte à Alger, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, élu FLN à Souk-Ahras, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, élu FLN à Tlemcen, et Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, élu FLN dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Le président de la République a décidé de confier les départements des ministres «limogés» à des ministres intérimaires de l'actuel gouvernement dirigé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Ainsi, Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales dirigera le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, le ministère des Transports, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, le ministère des Travaux publics, Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Djamel Ould Abbas, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, et enfin Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Aucun changement n'a été constaté dans les autres secteurs.