Abou Yahya al Libi, considéré comme le numéro deux d'Al Qaïda et comme l'un de ses principaux stratèges, pourrait avoir été tué dans un raid mené par un drone américain dans le nord-ouest du Pakistan, a-t-on appris mardi de sources proches des services de renseignements pakistanais. Ce dignitaire religieux de nationalité libyenne déjà visé par des raids similaires était l'une des cibles de celui qui a été mené lundi matin dans le Nord-Waziristan, zone tribale frontalière de l'Afghanistan, dit-on de source américaine. L'opération a coûté la vie à sept activistes étrangers, parmi lesquels pourrait donc figurer Al Libi (Le Libyen), dont le véritable nom est Mohamed Hassan Qaïd, ont déclaré à Reuters des responsables des services de renseignement locaux. "Nous avons intercepté des conversations entre activistes. Ils parlaient de la mort d'un cheikh. Ils ne l'ont pas nommé mais nous avons vérifié auprès de nos sources et nous pensons qu'ils faisaient référence à Al Libi", a déclaré l'un d'eux. Un chef militaire de la guérilla locale a toutefois démenti sa mort. "Il n'a pas été tué. Ce n'est pas la première fois qu'on annonce sa mort. Les Américains subissent de lourdes pertes en Afghanistan et en sont réduits à de fausses informations", a-t-il affirmé. Al Libi, diplômé en chimie et spécialiste des nouveaux médias, s'est rendu célèbre dans les rangs d'Al Qaïda en s'évadant en 2005 d'une prison américaine en Afghanistan.