Les épreuves du baccalauréat 2012 se poursuivaient hier pour le troisième jour de cet examen entamé dimanche par les élèves encore sous le choc des épreuves de mathématiques de la veille Devant l'entrée des centres d'examen, les candidats qui affichaient une mine crispée, redoutaient l'épreuve de sciences. Le stress était aussi de mise sur leurs visages alors que leurs parents tentaient d'un mot ou d'un geste de les encourager. Les épreuves de maths «passées» la veille n'ont pas été favorables à certains candidats, pour qui, cette matière constitue une hantise et une «véritable bête noire». Pour nombre d'entre eux, interrogés au sortir des centres d'examens à Alger, l'épreuve de mathématiques fortement appréhendée était peu abordable pour toutes les filières. Après le premier jour, où les épreuves de langue arabe et de l'éducation religieuse étaient jugées «abordables», les élèves ont buté, selon leurs dires, sur des sujets difficiles et très longs. «On n'avait pas l'habitude de traiter ce type de sujets en classe», témoigne un élève de terminale maths, précisant que s'il a pu répondre, c'est grâce aux cours de soutien qu'il a suivis chez un autre professeur en privé. Un autre élève, comme pour prouver que les sujets étaient très difficiles, raconte que «des candidates pourtant brillantes au lycée ont éclaté en sanglots, après à peine une heure après le début de l'épreuve». «Franchement, c'était trop dur», témoignent des filles qui spéculaient, déjà, sur l'indulgence des correcteurs. Même constat de déception chez d'autres candidats contrariés, accostés à l'entrée d'autres établissements scolaires à Alger. «Si l'épreuve de littérature arabe a été abordable, celle de maths a été particulièrement difficile», jugent d'autres candidats frustrés et déçus d'être passés à côté de cette épreuve importante. «Trop long, impossible de lever la tête une minute», constate une candidate d'un lycée à l'est d'Alger pour l'épreuve de la littérature arabe série lettres. L'ambiance est pratiquement la même, l'appréciation des sujets aussi. «C'est très difficile, nous nous ne attendions pas à cela. Le sujet de l'année dernière était beaucoup plus abordable. «Certains cours n'ont pas été assurés durant l'année scolaire». Evanouissements, affolements, colère…, l'ambiance était électrique dans certains centres d'examens. Nombreux sont les candidats, en particulier les filles, qui ont cédé à la panique. Cela ne les empêche pas cependant d'être optimistes et de croire en leur bonne étoile, d'autant qu'ils affirment être bien préparés pour décrocher l'examen final qui leur ouvrirait la porte de l'université et de leur avenir.