Les épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM) ont pris fin hier dans une ambiance conviviale pour certains candidats et avec la peur au ventre pour les autres. Au centre d'examen du lycée Kheiredine Baba Arroudj d'Alger-centre, des candidats affichaient un certain mécontentement concernant l'épreuve de physique dont les questions ont été jugées difficiles. «L'examen en physique était très difficile. Un exercice sur l'atome figurait dans le sujet d'examen alors que nous ne l'avons jamais eu en cours», nous a indiqué Amine qui avoue que « l'épreuve de physique était difficile pour l'ensemble des élèves». Un autre collégien a mis l'accent sur le sujet de la langue arabe, notamment le chapitre «définition des mots» où ils ont buté sur l'expression «liberté de presse». «Nous ne connaissions pas le sens de liberté de la presse», nous a-t-il dit ajoutant que «tous les élèves ont perdu un point». Souad, une autre candidate, excellente élève selon sa mère, s'est dit «très satisfaite» des épreuves. «Nous avons eu un examen très facile cette année, je suis très satisfaite de mon travail et je souhaite l'avoir pour pouvoir accéder au lycée». Du côté des enseignants, la tendance est plutôt à la satisfaction. «Nos élèves ont eu un examen très abordable. Les questions d'un examen sont toujours faites sur la base des compétences d'un élève moyen et à mon sens, cette année ceux qui ont bien travaillé durant l'année scolaire, ont su répondre correctement, aux questions», a expliqué Mounira, enseignante de langue française. Même ton chez Samir, enseignant de physique. «L'examen de cette année a été abordable, bien que l'un des exercice de physique a été un peu difficile. Mais cela n'incombe pas aux élèves ni aux enseignants ayant préparé les sujets d'examens. Une leçon n'a pas été assurée en raison du manque de temps», a-t-il dit en expliquant «nous avons eu quelques arrêts durant l'année scolaire, ce qui a engendré un petit retard pour finir le programme et comme par hasard, l'exercice de physique en question figure parmi les derniers cours du programme». «Je souhaite que les correcteurs tiendront compte de ce paramètre et doivent, à mon sens, être indulgents envers les élèves». Même appel de la part d'une dizaine d'élèves qui ont choisi la filière sciences de la nature et de la vie pour accéder au lycée. «L'épreuve de physique est une matière scientifique très importante, c'est pour cela que nous demandons aux enseignants correcteurs d'être un peu indulgents envers nous, car ce n'est pas de notre faute» a indiqué Chahinez. Dans un autre centre d'examen de la banlieue d'Alger, l'ambiance est plutôt tendue, car l'épreuve de langue française a été jugée «difficile». Un parent d'élève a estimé que l'épreuve de langues française et anglaise doit être au choix. En somme, les conditions dans lesquelles les candidats ont passé leur examen sont jugées par des élèves, des enseignants et des parents d'élèves de «très bonnes». La mère d'un candidat a d'ailleurs affiché sa satisfaction en disant que cette année les enfants ont eu droit à «plus de confort et une très bonne prise en charge de la part de la tutelle qui a même mis en place une cellule composée de psychologues pour aider les élèves qui ont le trac à dépasser cet obstacle».