Des dizaines de Koweïtiens combattent aux côtés de l'Armée syrienne libre (ASL) contre l'armée régulière syriennne, après être entrés en Syrie à partir de la Turquie, affirme hier le quotidien Al-Qabas, en citant des proches de ces combattants. «Des dizaines de Koweïtiens sont entrés en Syrie par la frontière avec la Turquie pour aller combattre aux côtés de l'ASL contre les forces du régime syrien», écrit Al-Qabas. Des proches de ces volontaires ont également affirmé au quotidien que d'importants groupes de combattants originaires d'Arabie saoudite, d'Algérie et du Pakistan se trouvaient aussi en Syrie. Des membres de l'ASL rencontrent «des volontaires à la frontière, leur fournissent des armes et les affectent à des unités combattantes». L'ASL fournit également à ces combattants étrangers des cartes d'identité syriennes à présenter en cas d'arrestation, selon les proches cités par Al-Qabas. Jeudi dernier, un dignitaire religieux a interdit dans une fatwa aux Saoudiens d'aller combattre en Syrie sans l'accord des autorités, alors que les appels au jihad contre Damas se multiplient sur les réseaux sociaux. «Il est illicite d'outrepasser l'autorité du roi et d'appeler au jihad d'une manière qui embarrasse l'Etat», a déclaré cheikh Ali al-Hakami, membre du Conseil des grands oulémas saoudiens, selon la presse saoudienne. Il y a quelques jours, le Figaro avait rapporté également que «des centaines de combattants tunisiens ont été tués ou emprisonnés en Syrie». Les familles des victimes auraient demandé aux autorités tunisiennes de négocier avec le gouvernement syrien en vue de les rapatrier. Cela a embarrassé le président Marzouki qui avait entretenu des relations très tendues avec Damas et réclamé la démission du président Al Assad et son exil à Moscou, ce qui a irrité les autorités russes, qui ont demandé au président tunisien de ne plus interférer dans les affaires intérieures russes.