[Selon la DGSE : 200 à 250 djihadistes algériens se trouvent en Syrie] Selon les services secrets français, 200 à 250 djihadistes salafistes venus d'Algérie, d'Irak, du Liban, d'Arabie saoudite, d'Egypte et du Maghreb combattent l'armée syrienne en marge de la lutte des soldats déserteurs. L'intrusion de ces djihadistes, entrés en Syrie le plus souvent par le Nord-Liban, l'Irak et la Jordanie, a soulevé l'ire de l'opposition, qui nie tout lien avec eux. Un journal koweïtien a rapporté dimanche que des dizaines de combattants originaires d'Arabie saoudite, d'Algérie et du Pakistan se trouvent aussi en Syrie et combattaient aux côtés de l'ASL. Selon des proches de ces volontaires, c'est des membres de l'ASL, qui leur fournissent des armes et les affectent à des unités combattantes. Ainsi que des cartes d'identité syriennes à présenter en cas d'arrestation, selon les mêmes sources toujours. Les djihadistes étrangers veulent, exterminer la communauté alaouite, une branche du chiisme, dont le président syrien Bachar al-Assad est issu.Car, pour les extrémistes sunnites, les chiites sont des hérétiques qui doivent être combattus jusqu'au dernier. Ces "moudjahidine", qui ont créé un Front de la Victoire, sont répartis, selon un responsable salafiste libanais, en deux phalanges (kataëb) - une phalange est l'équivalent d'une compagnie dans l'armée française, soit 140 combattants. C'est ce Front qui, le 17 mars dernier, avait attaqué un bâtiment des services secrets à Damas, faisant des dizaines de victimes militaires et civiles. Déjà, en février, des bâtiments gouvernementaux avaient été pris pour cibles, en plein cœur de la capitale, dans trois attentats à la voiture piégée, tuant 70 fonctionnaires.