Les souscripteurs exclus du programme de l'Agence nationale pour l'amélioration des logements (AADL) de 2001 ont été nombreux à manifester, hier, devant la direction de l'agence, à Saïd Hamdine, exigeant l'ouverture d'une enquête parlementaire sur les dépassements de l'agence dans son opération d'octroi de logements. Les centaines de contestataires ont manifesté hier leur colère vis-à-vis de la politique appliquée par les responsables de l'AADL, qui favorisent les «hommes de la chkara», au détriment des premiers souscripteurs. Ils ont soulevé des banderoles fustigeant l'injustice, tout en appelant le président de la République à intervenir pour trouver une solution «juste» à leur problème. Sur les banderoles, on pouvait lire également : «Quelle honte, ministère sans décision». Les forces de l'ordre, nombreux sur les lieux, ont tenté de disperser la foule, en vain. Les cris de détresse s'élevaient de partout. Dans la foule, trois personnes ont été blessées et évacuées vers l'hôpital. Rencontré sur les lieux, Nabil Belhaddad, représentant des protestataires, a précisé qu'ils vont protester, après l'installation du nouveau gouvernement devant le ministère de l'Habitat, car «les responsables de l'AADL ont décidé d'ignorer nos revendications», ce qui a suscité l'indignation des concernés. Il a, par ailleurs, réitéré la détermination des souscripteurs à poursuivre leur action de protestation, menaçant, toutefois, d'observer un sit-in ouvert, si aucune prise en charge de leur situation n'est engagée.