Le paiement de certaines factures sur les distributeurs automatiques de billets (DAB) sera possible d'ici à la fin de l'année, à annoncé jeudi la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de la monétique (SATIM). "Il y a des sociétés de téléphonie et de distribution de l'eau intéressées pour faire payer leurs factures sur les DAB. Aujourd'hui nous sommes en train de mettre à niveau l'aspect technique pour que ces distributeurs puissent accepter le paiement de facture", a déclaré à l'APS Mme Nawel Benkritly, directrice générale de la SATIM, précisant que "normalement ça doit se faire d'ici la fin de l'année". Cette nouvelle prestation de la Satim "va permettre aux clients d'utiliser les DAB pour le paiement et non pas pour le retrait du cash", s'est-elle réjouie en marge d'une réunion entre les banquiers autour d'un projet de création d'une instance de supervision de la monétique en Algérie. En 2011, plus de 6 millions de transactions de retrait électronique ont été enregistrées contre moins de 10.000 transactions de paiement, selon la même responsable. Le développement de la monétique en Algérie, engagé depuis 2004 pour limiter l'utilisation du cash, a permis la délivrance jusqu'à ce jour d'un million de cartes de paiement offertes par 18 banques adhérentes, 5 millions de cartes de retrait, l'installation de 1.500 DAB auprès des banques et d'agences postales et de 4.000 TPE (terminaux de paiement électronique), selon elle. "Il y a un gros travail qui reste à faire pour convaincre les commerçants d'accepter les TPE car ils craignent toujours que le paiement électronique soit un moyen au service du fisc pour contrôler la traçabilité de leur chiffre d'affaires", a regretté Mme Benkritly. Pourtant, ces commerçants auront, s'ils utiliseraient les TPE, "une meilleure traçabilité et sécurité de leur argent, une comptabilité interne automatique et un paiement garanti", a-t-elle soutenu. Filiale des banques publiques créée en 1995, la Satim est dotée d'un capital social de 1,27 milliard de DA.