Dans quelques mois, il sera possible d'effectuer une réservation d'avion, de payer son essence ou d'acheter son ticket de métro avec sa Carte interbancaire (CIB), selon la directrice de la Société algérienne d'intermédiation et de transactions bancaires (SATIM) . D'ici à la fin de l'année 2011, il est prévu l'attribution de pas moins de 200 000 nouvelles CIB, l'installation d'une centaine de Distributeurs automatiques de billets (DAB), ainsi que quelque 2 000 Terminaux de paiement électronique (TPE) supplémentaires. Dans quelques mois, il sera possible d'effectuer une réservation d'avion, de payer son essence ou d'acheter son ticket de métro avec sa Carte interbancaire (CIB), annonce la directrice de la Société algérienne d'intermédiation et de transactions bancaires (SATIM), Mme Newel Benkritly. Mais, avant cette échéance attendue par les détenteurs de CIB, les retraits à partir des Distributeurs automatiques de billets (DAB) vont doubler de capacité avec l'introduction en cours de la nouvelle coupure du billet de banque de 2 000 DA, a-t-elle affirmé. Mme Benkritly, qui a indiqué que chaque DAB contient quatre «cassettes» de billets, a souligné qu'on pourrait désormais, en effectuant un seul retrait, avoir jusqu'à 80 000 DA, à savoir 40 billets de 2 000 DA, au lieu d'une limite à 40 000 DA/par retrait (40 billets de 1 000 DA) auparavant, à condition que le plafond de la carte et le solde du porteur le permettent. Seuls 80 DAB sur les 1 500 existants au niveau des agences bancaires et postales en Algérie sont actuellement alimentés en billets de 2 000 DA, en attendant l'élargissement de l'opération qui est en cours, a-t-elle ajouté. Concernant l'octroi de la carte «Gold», qui permet un retrait plus important par rapport à la carte «Classic», ainsi que sur les retards de délivrance déplorés généralement par la clientèle, la même responsable a précisé que «ces questions sont des prérogatives exclusives des agences bancaires», la SATIM n'ayant pour mission que la mise en place et le développement de ces produits. Par ailleurs, Mme Benkritly, qui a reconnu que l'utilisation des Terminaux de paiement électronique (TPE) «peine à démarrer», a précisé par ailleurs qu'un plan de développement est en cours d'élaboration en collaboration avec la place bancaire pour dynamiser le déploiement des TPE et l'utilisation des cartes de paiement par les commerçants. Le développement de la monétique en Algérie, engagé depuis 2004 pour limiter l'utilisation du cash, a permis la délivrance jusqu'à ce jour de 800 000 cartes CIB et l'installation d'un peu plus de 3 000 TPE, notamment chez des pharmacies, bijouteries, grands magasins de vêtements, supermarchés, pizzerias et restaurants, a-t-elle indiqué. D'ici à la fin de l'année 2011, la SATIM table sur 200 000 nouvelles CIB, l'installation d'une centaine de DAB et de quelque 2 000 TPE supplémentaires. «On espère arriver à 5 000 TPE, 1 600 DAB et un million de CIB», a-t-elle dit. Selon la responsable, les commerçants gagneraient énormément en utilisant les TPE : «Ils auront une meilleure traçabilité et sécurité de leur argent, une comptabilité interne automatique et un paiement garanti.» Afin de les inciter à accepter le paiement électronique, les autorités ont réduit, depuis début juillet, la commission payée par les commerçants en contrepartie de ce service de 1,5% de la transaction à 5 DA seulement, quel que soit le montant de la transaction, selon Mme Benkritly.