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«Nous ne ménagerons aucun effort et nous nous concerterons avec les partis d'opposition» Rebiaï estime nécessaire l'élargissement de l'AAV pour faire face aux défis :
Le secrétaire général du Mouvement Ennahda, Fateh Rebiaï est revenu hier sur le «sort» de l'Alliance pour l'Algérie verte (AAV). Il a estimé que malgré sa débâcle, lors du scrutin législatif du 10 mai, qui n'a rien de transparent à ses yeux, elle est plus que jamais «forte» et son mouvement ne «ménagera aucun effort» pour son élargissement «à l'opposition», eu égard aux défis qui attendent le pays. L'Alliance de l'Algérie verte possède d'autres cordes à son arc, à en croire Fateh Rebiaï, qui s'exprimait hier à Alger, à l'ouverture des travaux de la réunion des responsables des bureaux de wilaya et des cadres d'Ennahda. «Après que les députés de l'AAV aient brandi le carton rouge lors de la séance d'ouverture de la 7e législature qu'ils ont marquée par leur geste, nous avons décidé d'adresser un 2e carton rouge en boycottant les structures de l'Assemblée. Nous disposons d'autres cartons rouges à brandir pour pouvoir ‘'verdir'' l'assemblée», a-t-il ironisé. Lors de la rencontre mardi des cadres de l'Alliance pour faire son bilan, il a été, en effet, annoncé le boycott des structures de l'Assemblée populaire nationale (présidence et commissions permanentes), ainsi qu'un «travail parallèle» consistant notamment à faire un certain nombre de propositions dont la révision du statut de député, une commission d'enquête sur les résultats du scrutin ainsi que la réactivation du projet de loi portant criminalisation du colonialisme. Pour Rebiaï, «dès sa naissance, l'Alliance dérangeait certaines parties car elle est populaire», d'où, selon lui, leur recours aux intimidations et autres «avertissements contre l'Alliance et le courant islamiste en général». Et lorsque ces parties, qu'il ne cite pas, «ont échoué dans leur manœuvre, elle ont eu recours à la fraude pour ce faire et nous ont spoliés de plusieurs sièges en tablant sur notre effritement». «Mais l'Alliance demeure plus que jamais forte et plus apte à mener des batailles politiques», assure-t-il, non sans insister sur la nécessité, aujourd'hui plus qu'évidente, de l'élargissement de ce conglomérat dont on parle déjà qu'il sera renforcé probablement par deux autres formations politiques, à savoir le FJD de Djaballah et le FC de Menasra. «L'Alliance sera plus forte et plus active et ne sera que satisfaite si les efforts de l'opposition en cette période (post-électorale) cruciale se réunissent à travers notamment des initiatives politiques qui répondent aux aspirations du peuple algérien. Cela évitera au pays le chaos et l'intervention étrangère et remettra ainsi sur les rails les réformes politiques», a reconnu le secrétaire général du mouvement Ennahda. «Notre mouvement ne ménagera aucun effort pour l'élargissement de l'Alliance et nous comptons coordonner avec les partis de l'opposition pour la conduite de la prochaine étape et répondre ainsi aux défis qui nous attendent», a-t-il précisé. Le leader d'Ennahda n'omettra pas, dans son intervention, d'accabler l'administration ainsi que «ceux qui ont organisé les élections et promis leur transparence», les accusant d'avoir été à l'origine de la fraude, citant le rapport de la CNSEL. Il dira à ce sujet que si, comme dans les pays qui se respectent, les recommandations de la commission avaient été prises en compte, il fallait automatiquement procéder à la dissolution de l'APN et à la réélection d'un nouveau Parlement dans des conditions de transparence et d'équité. Nous avons appris, par ailleurs, qu'à l'issue de la rencontre des leaders de l'Alliance, mercredi dernier, Boudjerra Soltani avait été mandaté pour être le coordinateur et le porte-parole de l'AAV «et ce, jusqu'à la tenue de la prochaine rencontre au sommet».