Les députés de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) se sont retirés de la première séance inaugurale de l'Assemblée populaire nationale (APN) pour, ont ils argué, dénoncer «la fraude ayant entaché les élections législatives du 10 mai dernier». Les députés de l'AAV ont d'abord brandi des pancartes rouges sur lesquelles était écrit «Non à la fraude», avant de quitter la salle. L'AAV qui compte 49 sièges dans la nouvelle assemblée, est composée des mouvements de la société pour la paix (MSP), Ennahda et El Islah. Selon un communiqué remis à la presse, les députés protestataires ont expliqué que leur retrait était motivé par «le refus de cautionner» les décisions prises lors de cette séance. Leur retrait vient également en «signe de contestation» des résultats du scrutin du 10 mai et en dénonciation de «ceux qui ont été à l'origine de la fraude». Par ailleurs, les députés de l'AAV comptent poursuivre leur action parlementaire, rejetant «la fermeture de la scène politique et la confiscation du droit aux nouvelles générations de vivre dans la dignité et la liberté». Les députés de l'Alliance se sont dit «déterminés à assumer pleinement leurs obligations au sein de l'opposition pour servir l'intérêt suprême de la nation et défendre les préoccupations des citoyens qui les ont élus».