Une quantité de déchets médicaux a été découverte par des habitats du quartier Bouchama à Constantine, exposant par conséquent toute personne qui en serait à proximité à divers risques de contamination. Ces déchets consistaient en une multitude de seringues et autres produits médicaux, selon des témoins. Ce sont les responsables de l'association de quartier «El-Amel wa El-Houda» de cette cité qui ont donné l'alerte et dénoncé ce fait qui a tendance à prendre de l'ampleur au niveau de la wilaya de Constantine. Selon les témoignages, «des inconnus à bord de véhicules viennent le matin de très bonne heure déverser derrière le grand immeuble de la cité des déchets médicaux mêlés à des gravats» L'association de quartier qui travaille en collaboration avec les autres associations spécialisées dans l'environnement a alerté les membres de l'Association de la protection de la nature et de l'environnement (APNE) qui se sont rendus sur les lieux pour mener une enquête et sensibiliser les habitants sur le danger des déchets médicaux laissés à la portée des enfants. «Les volontaires sont à féliciter pour l'action qu'ils viennent de lancer, mais nous avons constaté avec regret que la plupart des gens du quartier ne se rendent pas vraiment compte du danger qu'ils encourent. Ils doivent faire preuve de vigilance et empêcher tout dépôt sauvage de gravats et autres», a déclaré M. Sebih, président de l'APNE. Pour sa part, la direction de wilaya de la santé de Constantine a estimé que le problème ne la concerne pas directement mais plutôt du ressort de l'APC et de la direction de l'environnement de wilaya. Cependant, la direction affirme que les déchets devraient en fait être incinérés, et à ce sujet, les différents laboratoires étaient tenus de passer une convention avec une clinique spécialisée, en l'occurrence El Mehdi, qui disposerait des moyens (incinérateur) pour le faire. Quant à la direction de l'environnement de wilaya, sa chargée de communication, Mme Benyezzar, a précisé que ce qui vient de se passer au niveau du quartier Bouchama n'est pas un acte isolé et que plusieurs plaintes ont été déposées pour des situations pareilles, affirmant que la direction travaille en étroite collaboration avec la gendarmerie qui enquête depuis plusieurs mois sur ce phénomène. La dernière enquête a été ouverte il y a 20 jours au niveau du Meridi au lieu dit Massine. Pour ce qui est du quartier Bouchama, la chargée de communication a affirmé qu'une équipe sera dépêchée aujourd'hui sur les lieux pour enquêter. Concernant la responsabilité, elle serait plutôt attribuée aux cliniques privées et grands hôpitaux, notamment le CHU qui se trouve à 100 mètres du quartier ainsi que 3 laboratoires d'analyses médicales. «C'est l'enquête qui déterminera le responsable», a-t-elle confirmé, avant de préciser que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.