Le groupe national d'hydrocarbure Sonatrach a présenté, hier au siège de l'organisme, le bilan social de l'année lors d'une conférence de presse animée conjointement par Abdelhamid Zerguine, Président-Directeur Général, et ses vice-présidents de l'amont Saïd Sahnoun et de l'aval, Abdelkader Benchouia. M. Zerguine a annoncé la découverte de 20 nouveaux gisements en ce qui concerne l'activité en amont. «Ces découvertes ont permis la mise en évidence d'un volume d'hydrocarbures prouvés et probables de 161 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP)», a-t-il indiqué. En matière de transport par canalisation, près de 148 millions TEP ont été acheminées vers le Nord. Par contre, le volume total des hydrocarbures vendus en 2011 s'est élevé à près de 148 millions TEP. Sonatrach effectue également des activités à l'étranger, comme la recherche au Niger, au Mali, en Mauritanie. S'agissant des ressources humaines, les activités se sont caractérisées par le renforcement des formations et la préparation à la relève. «20 732 participations à des formations ont été réalisées durant l'exercice 2011», précise le PDG. Par ailleurs, et pour ce qui est de l'exportation, elle s'est établie à 71,8 milliards de dollars, soit une hausse de 26,6 % par rapport à 2010. M. Zerguine a aussi abordé la baisse du prix du pétrole depuis le mois d'avril dernier, expliquant que «cette décroissance est liée à la fébrilité de la croissance économique en Chine et en Inde qui ont fait de moins meilleurs résultats que l'année dernière». Le groupe Sonatrach s'est également élargi avec la création de nouveaux départements, à savoir une direction centrale d'informatique et système d'information, ainsi qu'une direction centrale Groupe Pétrochimie. S'agissant du transport par canalisation, les perspectives consistent en la poursuite des travaux de réalisation du gazoduc GR 448. Les activités en aval qui consiste, généralement, dans le raffinage, seront portées à 30 MT dès la fin du programme de réhabilitation. Côté pétrochimie, il est prévu un plan de développement qui concerne les filières Engrais, Plastiques, Fibres synthétiques et Solvants et ce, pour satisfaire le marché national en produits pétrochimiques. Baisse des exportations Le P-DG parlera de la baisse des exportations et de projets à venir de l'entreprise nationale. Les exportations en hydrocarbures ont connu une légère baisse pour cette année. Il explique cette diminution par rapport à l'augmentation des besoins nationaux même si la production était à peu près à la même échelle que l'année 2010. Pour ce qui est de l'augmentation de la facturation du gaz à l'étranger, il estime que c'est intéressant pour l'Algérie qui pourrait ainsi augmenter ses ventes au niveau du marché européen. Sur un autre volet, il parlera des investissements pétroliers dans le domaine de la recherche qui n'ont pas abouti en Libye en raison de la crise qu'ont traversée le pays et l'Egypte par rapport au coût de l'extraction du pétrole of shore qui revient plus cher que le coût du baril. «L'investissement est régi par des fluctuations et on ne peut pas gagner à tous les coups», explique-t-il. Pour les prix du baril de pétrole qui sont bas, le conférencier parlera de normes et de règles internationales à suivre et que Sonatrach dépendait du cours du marché international. Quand à l'extraction du gaz de schiste, une opération qui nécessite une technologie de pointe, M. Sahnoune, le vice-président des opérations en amont, précise que la technique est maîtrisée par le groupe. «Ce qu'il y a lieu d'acquérir c'est l'organisation du travail et l'aspect logistique», dit-il. Dans le même ordre d'idée, le vice-président des opérations en amont annonce le premier forage à Aïn Salah dans le cadre de l'extraction du gaz de schiste et évoquera les phases pilotes qui détermineront la viabilité de ce projet. «Nous travaillons également à la disponibilité de l'eau, élément indispensable dans l'extraction du gaz de schiste», précise-t-il. Enfin, le PDG de Sonatrach conclut en rassurant sur la pénurie de gas-oil dans les régions ouest du pays en précisant que ce n'est qu'une perturbation au niveau du transport et que la situation a été vite gérée.