L'affaire du non-jeûneur, Slimane Rebaïne, tabassé par des policiers à Béni Douala, le week-end dernier, n'a, apparemment, pas connu son épilogue. La victime, convoquée hier matin encore par la Sûreté de daïra, a été interrogée durant plus de deux heures, selon un proche de la victime. Les policiers lui ont demandé pourquoi il a médiatisé l'affaire. «Slimane a été interrogé deux heures durant par des policiers à l'intérieur du commissariat. Ils lui reprochent le fait d'avoir alerté la presse sur cette affaire», nous dira notre interlocuteur. «Les policiers ont insisté afin que Slimane camoufle les choses. Ils ont essayé même de lui faire signer un PV, mais il a refusé», ajoute notre interlocuteur. La victime, âgée de 36 ans, après le démenti de la DGSN publié dans la presse, niant complètement son agression, a publié hier sur un journal en ligne et les réseaux sociaux une photo montrant les traces de l'agression infligée par les policiers le jour de son interpellation. Un médecin légiste lui a même transcrit un arrêt de travail de quinze jours. «Slimane souffre toujours de maux au niveau de l'épaule et de la tête. C'est vraiment incroyable de voir la DGSN démentir un tel fait, au lieu de procéder à une enquête et situer les responsabilités de chaque policier et les sanctionner», regrette le proche de la victime qui a pris attache avec notre rédaction. Une plainte sera déposée incessamment contre la police de Béni Douala par la victime qui ne veut rien entendre. «Slimane ne compte pas rester les bras croisés. Il prévoit de déposer une plainte contre ses agresseurs», ajoute notre interlocuteur. Pour rappel, le 26 juillet dernier, Slimane Rebaïne, du village Thadarth Oufella, a été surpris par des policiers en train de manger un sandwich dans un coin isolé et loin des regards à Béni Douala, à 20 km au sud de Tizi Ouzou. Il a été passé à tabac par les policiers en uniforme, dont un officier. Il a été relâché après trois heures de détention au commissariat de police de la même localité. Cette affaire a soulevé un tollé général au sein de la société civile à Tizi Ouzou. Le RCD, la MDHC et le MAK ont dénoncé à travers des communiqués la brutalité des policiers contre ce paisible citoyen.