Décidément le conflit entre deux comités du Croissant-Rouge algérien (CRA) de la wilaya de Tizi Ouzou est loin de connaître son épilogue. Les deux comités activent en parallèle sur le terrain. Chacun réclame la présidence du comité local. La décision de justice prononcée en faveur de Hakim Aït Hammadouche, le 27 mai 2010, par le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger n'a pas réglé le problème. L'autre partie, représentée par Samir Bouaziz, continue toujours à activer au nom du CRA de Tizi Ouzou, sous le motif «qu'Aït Hammadouche a été suspendu du CRA de Tizi Ouzou par le comité directeur du conseil national par décision exécutoire N° 07 du 6 août 2009 pour mauvaise gestion et détournement des biens du CRA», c'est-à-dire une année avant la décision définitive de la justice. M. Bouaziz s'est présenté également à notre rédaction muni d'une correspondance adressée au wali de Tizi Ouzou signée par l'actuel secrétaire général par intérim du CRA, M. Bouchakour, sur laquelle on peut lire : «Toute activité ou démarche sous quelque forme que se soit, engagée ou entreprise par M. Aït Hammadouche Hakim au nom du Croissant-Rouge algérien, dont le mandat est arrivé à terme, est nulle et non avenue et n'engage que sa propre personne.» Un ordre de mission signé toujours par M. Bouchakour a été également présenté par M. Bouaziz, pour justifier sa proclamation de la présidence du comité local du CRA de Tizi Ouzou. Par ailleurs, Aït Hammadouche ne l'entend pas de cette oreille-là. Il s'est présenté à son tour à notre rédaction pour démentir les dires de M. Bouaziz. Il nous montrera d'abord la décision de justice rendue en sa faveur par le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger en avril 2010. «La Cour suprême m'a rétabli dans mes droits et je préside le comité local du CRA de la wilaya de Tizi Ouzou. Nous avons tenu une assemblée générale le mois de mars 2011 en présence de 33 comités locaux, deux huissiers de justice et d'un membre du conseil d'administration. Je me demande d'ailleurs pourquoi nos adversaires ne veulent pas tenir une assemblée générale ?», argumenta Aït Hammadouche, en affichant son étonnement de voir une décision définitive de justice non appliquée. Ce dernier, pour étayer ses dires, avance avoir géré 38 comités locaux des différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Il a résumé son bilan par les différentes activités effectuées qu'il juge de «pérennes», notamment la formation de 4000 secouristes depuis 2004 et la gestion de 7 restaurants Rahma en ce mois de Ramadhan et autres diverses activités. Aït Hammadouche nous a présenté aussi une notification du wali de Tizi Ouzou qui date du 10 juillet 2012, portant autorisation de création de comité local de solidarité.