La rentrée scolaire 2012-2013 enregistrera encore un déficit en personnel enseignant, a indiqué Iddir Achour, président du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). S'exprimant sur le concours de recrutement des enseignants, prévu à partir du 12 août, M. Achour a indiqué qu'«en dépit de ce concours qui vise à renforcer l'effectif en matière d'encadrement, le déficit sera toujours ressenti». Contacté par nos soins, hier, le syndicaliste a estimé ce manque à environ 15 000 postes budgétaires. Ainsi, selon lui, le besoin en matière de postes budgétaires qui était de 30 000 ne sera pas comblé avec le recrutement de 11 000 enseignants. Les établissements secondaires qui accueilleront des élèves issus de la double promotion, à savoir ceux ayant accompli 5 et 6 ans d'enseignement primaire subiront les lourdes conséquences. De ce fait, la prochaine rentrée scolaire, prévue pour le 9 septembre, devra enregistrer une surcharge des classes dans le cycle secondaire avec près de 500 000 nouveaux lycéens d'après notre interlocuteur. Conséquences : il n'est pas rare de se retrouver avec des classes de 42, voire 45 élèves, ce qui n'est pas sans porter un coup à leurs capacités d'assimilation. «Notre rôle se limite à la revendication des nouveaux postes budgétaires et l'allégement de l'emploi du temps», a répondu, M. Achour sur la question portant sur la demande de certains syndicats de l'éducation à assister aux entretiens de recrutement en vue d'assurer la transparence. Déplorant la mauvaise organisation caractérisée, la phase de dépôt de dossier, achevée lundi dernier, M. Achour a souligné que le manque de fonctionnaires au niveau des académies avait «désorienté» les postulants. Pour renforcer son effectif en matière d'encadrement, le ministère de l'Education nationale a lancé un concours de recrutement à partir du 12 août. Dans ce cadre, 11 000 instituteurs et enseignants dans les trois paliers seront recrutés pour la rentrée 2012-2013. Sur les 11 000 candidats sélectionnés à l'issue de ce concours national, 516 enseignants seront recrutés dans le cycle primaire, 2890 dans le moyen et 8157 dans le secondaire. Le manque d'enseignants est certainement l'un des problèmes soulevés dans le secteur. Ce manque serait l'une des causes de la surcharge des classes qui constitue une entrave à la mise en œuvre d'un enseignement de qualité. Pour le même objectif, le département a accordé un statut de permanent à 70% d'enseignants contractuels au cours de l'année 2011-2012. Ainsi 31 931 titularisations, approuvées par le ministère de l'Education nationale, dont 26 621 contractuels, ont été intégrées en mars dernier.