Et de deux ! Après Mohamed Amine Ouadahi chez les coqs (56 kg), l'Algérie a réussi à qualifier un second boxeur aux quarts de finale au tournoi olympique de Londres. Il s'agit de Abdelhafid Benchebla lequel, dans la catégorie des mi-lourds (81kg) a pu se défaire aux points (12-9), de son adversaire, l'Allemand Enrico Kolling. La victoire de l'Algérien ne souffre d'aucune contestation. Il a dominé le combat notamment lors de la première et dernière reprise où il a eu l'avantage au score (3-2 puis 6-4). Il a été un peu moins percutant lors du deuxième round où il avait dû partager les points avec l'Allemand (3-3). Il passe ainsi aux quarts de finale où il affrontera ce mercredi, à 2315, l'Ukrainien Oleksander Gvozdyk qui, lui, s'est qualifié aux dépens du Nicaraguayen Osmar Bravo Amador (18-6). Cet Ukrainien ne dispose pas d'un riche palmarès mais on retiendra qu'aux derniers championnats du monde, ceux qui se sont déroulés à Bakou en 2011, il avait terminé au pied du podium (5e). Toujours est-il que Benchebla, tout comme Ouadahi (qui boxait hier soir), n'est plus qu'à une marche d'une médaille. En athlétisme, hier matin, sous une pluie qui n'a pas cessé de tomber, les marathoniennes étaient en compétition dans les rues de Londres. Parmi elles une Algérienne Souad Aït Salem qui espérait obtenir un bon résultat. Ce ne fut pas le cas puisqu'elle n'a terminé qu'en 37e position dans le temps de 2:31:15. Pourtant, en début de course, Souad avait fait montre de belles dispositions puisqu'au kilomètre 15 elle était dans une excellente 6e place. La suite fut nettement moins prometteuse, l'Algérienne virant à la moitié de la course en 23e position dans le temps de 1:13:16. L'échec était consommé et la déception se manifestait, ce qui n'a pas été le cas de l'Ethiopienne Tiki Gelana, victorieuse de ce marathon sous la pluie dans le temps de 2:23:07 devant la Kenyanne Priscah Jeptoo qui a fini sur les talons de la première (2:23:12) et la Russe Tatyana Petrova Akhipova (2:23:29). De leur côté, les volleyeuses algériennes vont rentrer au pays sans avoir remporté aucun des 5 matches qu'elles ont eu à disputer à Londres. Elles n'auront récolté qu'un point obtenu lors de leur défaite au tie-break face aux Britanniques (3-2). Leur dernière confrontation qui a eu lieu samedi soir les a vus sombrer devant les Dominicaines (3 sets à 0, 25-15, 25-16, 25-13). C'était le seul match où on pouvait espérer obtenir un bon résultat. Mais ce fut la rencontre de trop pour une équipe algérienne complètement dépassée. 5 rencontres, 5 défaites, c'est le même bilan qu'à Pékin, il y a quatre ans. Soyons francs, on n'attendait guère mieux de nos volleyeuses dans un tournoi des plus huppés. Pour elles, c'est la devise de Coubertin qui est appliquée, à savoir «l'essentiel est de participer». Difficile de leur en vouloir dans un contexte où tout va de travers dans le sport algérien qui a connu une nette régression ces dernières années. En outre, les volleyeuses algériennes ont gagné leur droit de participer aux JO sur le terrain. Nul ne devra leur contester cela et dire qu'elles n'avaient rien à faire à Londres.