La campagne de don de sang lancée au cours du mois sacré à Constantine n'a pas été une totale réussite, comme ce fut le cas les années précédentes. Alors qu'au mois de Ramadhan 2011, la wilaya avait comptabilisé 2636 dons, cette année, il n'y a pas eu d'engouement au centre. Durant les dix premiers jours de la collecte, l'équipe du CTS n'a recueilli que 800 poches. Une faible affluence qui a amené les responsables du service du CTS à lancer des appels aux citoyens via la radio locale, les invitant à faire preuve de générosité et leur rappelant que les malades et les accidentés ne connaissent ni saison estivale et encore moins le carême, d'où la nécessité d'alimenter continuellement la banque de sang. Un programme d'action a été mis en place conjointement avec la direction des affaires religieuses, ciblant 90 mosquées dans la ville. Chaque soirée du mois sacré, trois mosquées ont été désignées pour la collecte, tandis qu'un autre véhicule du CTS se déplaçait dans les artères du centre-ville pour la même mission. Pour rappel, la wilaya de Constantine a été classée depuis trois années consécutives comme la première ville en matière de collecte de sang avec pas moins de 30 000 dons par an. La wilaya compte également 5000 donneurs réguliers âgés entre 25 et 60 ans. Ils représentent 53% de l'ensemble des donneurs. La collecte de sang via les véhicules mobiles est le point fort du CTS. Elle représente 80% de l'ensemble de ses activités. Court-circuit au CTS Par ailleurs, l'accident qui s'est produit récemment au niveau du Centre de transfusion sanguine du CHU de Constantine suite à un court-circuit n'a pas affecté les stocks, même s'il a occasionné des dégâts importants. Plusieurs appareils ont été endommagés, dont des onduleurs. Le côté réservé à l'approvisionnement des poches de sang a été épargné, selon la chef de service, Linda Boubguira, qui a tenu à rassurer que les poches de sang se trouvent toujours dans de bonnes conditions de stockage. Cependant, cette information a jeté l'émoi au sein de la communauté des donneurs qui craignent que le sang donné durant la campagne de collecte lancée au mois de Ramadhan ne soit inutilisable.