Alors que la direction du parti se targue d'avoir avancé dans l'opération de restructuration de ses fédérations et sections, le FFS fait face à une autre vague de démissions après celles de juillet dernier qui a vu une soixantaine de cadres, dont l'ex-premier secrétaire Karim Tabbou, jeter l'éponge. 159 militants de la section d'Ath Laaziz dans la wilaya de Bouira ont annoncé hier, dans une déclaration rendue publique, leur démission des rangs du parti accusant dans la foulée la fédération de leur wilaya d'avoir imposé «un bureau parallèle» ainsi que le secrétariat national, pourtant saisi à cet effet, «qui s'est confiné dans son silence», approuvant les agissements de la fédération de Bouira. Selon les rédacteurs du document, «la commission administrative de la fédération a refusé le bureau de la section approuvé par 96% des présents au cours d'une assemblée générale et a procédé à l'installation d'un autre bureau dont certains membres ont des antécédents judiciaires alors que d'autres ont soit démissionné des rangs du parti en 2002 soit n'ayant pas cotisé depuis 2007». Les militants du FFS en colère ont refusé cet état de fait, expliquent les rédacteurs du communiqué, et ont avisé le secrétariat national du parti à travers un document «signé par 87 militants» dénonçant les agissements de leur fédération, tout en demandant l'intervention du secrétariat national. «Que des promesses et rien n'a été fait», ajoutent les rédacteurs du document qui précisent qu'une assemblée générale s'est tenue à Ath Laaziz «en présence d'un huissier de justice pour la réélection du bureau de la commission administrative. Et un membre du secrétariat national devait être présent pour superviser l'opération comme promis, mais aucun membre du secrétariat ne s'est déplacé». Les militants en colère ont tout de même relancé la direction du parti en lui adressant le PV dressé par l'huissier de justice «qui a confirmé la légalité du bureau de la section élu par l'assemblée générale». Les militants d'Ath Laaziz dénoncent par là même «le silence du secrétariat national» qu'ils considèrent comme «une complicité avec la fédération de Bouira». «Après toutes ces tentatives, il nous est apparu que le secrétariat national n'a même pas daigné traiter cette affaire, ce qui nous a poussé à prendre une décision collective de nous retirer des rangs du parti», écrivent ces militants qui regrettent que «le FFS qui prône la démocratie n'est même pas en mesure de l'appliquer». Ainsi, à l'approche des échéances électorales du mois de novembre, le plus vieux parti d'opposition tente d'étouffer la crise qui secoue ses structures, affichant même de «l'optimisme», dixit le premier secrétaire, Ali Laskri, concernant la situation du parti après trois mois des élections législatives. Le FFS est actuellement en train de préparer les élections locales du 29 novembre, ainsi que son université d'été et la rencontre nationale des anciens de 1963. Pour le week-end prochain, le FFS «commémorera le double anniversaire du 20 août (congrès de la Soummam et attaque du Nord constantinois), à travers un rassemblement qui sera animé par le secrétaire national vendredi à Béjaïa et une conférence à l'occasion de la tenue du congrès fédéral à Skikda, animée toujours par Ali Laskri.