Le conseil national du Front des forces socialistes (FFS) a tenu, vendredi au siège national du parti à Alger, une session extraordinaire pour débattre, essentiellement, des élections locales du 29 novembre 2012. La commission nationale chargée de préparer le code des élections locales du FFS devrait présenter au conseil national, dont les travaux se tiennent à huis clos, le document y afférent. Le code en question définit les critères de candidature et tout ce qui concerne l'établissement des listes électorales du FFS, l'organisation et la participation à ce rendez-vous électoral, a indiqué le secrétaire national du parti Ali Laskri. Il est également prévu que les membres du conseil national évaluent, lors de la présente session extraordinaire, la restructuration des instances du parti, entamée en juillet dernier et qui se poursuivra jusqu'au mois de septembre prochain. La restructuration des fédérations et sections du parti avait été décidée lors de la dernière session ordinaire du conseil national tenue les 22 et 23 juin dernier et intervient conformément aux résolutions du 4e congrès national de septembre 2007. Cette restructuration a précédé la tenue de congrès fédéraux dont une vingtaine a déjà été organisée, a souligné M. Laskri. D'autres points relatifs au programme du parti pour le mois de septembre sont également au programme, a fait savoir M. Laskri dans son intervention lors de la séance d'ouverture de la session à laquelle la presse a été conviée. Il s'agit de l'organisation d'une conférence sur la question économique et sociale, l'université d'été, une rencontre nationale des anciens militants de 1963, la rencontre nationale des femmes et enfin la commémoration du 20 août, journée du moudjahid. Le plus vieux parti de l'opposition, qui a obtenu 27 sièges dans la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), après deux boycotts successifs des législatives de 2003 et 2007, aborde la phase de préparation des élections locales dans un climat interne tendu, après les sanctions prises à l'encontre de quelques anciens responsables du parti. Réuni en session ordinaire, le 22 juin 2012, le conseil national du FFS avait adopté plusieurs résolutions dont celles d'ordre disciplinaire à l'encontre de l'ancien premier secrétaire, Karim Tabbou, élu député sur la liste du FFS à Tizi Ouzou. Dans le communiqué sanctionnant sa dernière session ordinaire, le conseil national affirmait avoir constaté un «comportement nuisible au parti de quelques militants durant la campagne électorale des législatives». L'ancien premier secrétaire, Karim Tabbou, devait être traduit devant le «conseil national de médiation et de règlement des conflits», alors que le conseil national du parti lui avait demandé de «remettre son mandat» de député pour «comportement indigne et nuisible» au FFS. La législation en vigueur n'oblige pas un député de remettre son mandat en cas de conflit interne avec le parti au nom duquel il avait été élu. Par ailleurs, plusieurs frondeurs, parmi eux d'anciens dirigeants et ex-députés du FFS ont démissionné du parti.