Les adjoints d'éducation vont mettre à exécution leur menace de perturber la rentrée scolaire. Ce corps observera une grève nationale de 24 heures le 9 septembre qui coïncide avec le premier jour de la rentrée scolaire, en guise de protestation contre la non-satisfaction de leurs revendications par le ministère de tutelle. «Un ultimatum de 24 heures a été adressé au ministère afin de trouver une solution à nos doléances», a indiqué Mourad Fertaki, secrétaire national de la Coordination nationale des adjoints d'éducation (Cnae) dans un communiqué de presse rendu public hier. «Cette décision a été prise lors de la réunion tenue samedi dernier à Alger et qui a regroupé les membres de l'entité syndicale avec les représentants de 39 wilayas», lit-on dans le document. «Des sit-in à partir de 8h du matin devant les sièges des directions de l'éducation accompagneront le mouvement de grève», a tenu à préciser le coordinateur national de la coordination affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). A cette occasion, le Cnae lance un appel à tous ses adhérents pour prendre part à la grève nationale et au sit-in, et ce, pour défendre leurs droits qualifiés de légitimes et exprimer leur colère contre l'attitude de la tutelle qui campe sur sa position. «La détermination» est le maître-mot des contestataires qui comptent aller plus loin dans leur mobilisation si leur mouvement n'amène pas les autorités concernées à réagir à leur profit. Les adjoints d'éducation ont pour principales revendications le droit à la reclassification et à la promotion. La prise en charge de ces revendications est considérée par les rédacteurs du communiqué comme une reconsidération pour cette catégorie qui s'estime lésée dans le nouveau statut modifiant et complétant le décret exécutif n°08-315 du 11 octobre 2008. Ils indiquent en ce sens que l'adoption de la mouture finale par les pouvoirs publics était un «désappointement» pour eux. «Aucune de nos propositions n'a été prise en considération», ont-ils regretté. Pour rappel, cette catégorie du secteur de l'éducation a manifesté son mécontentement et sa colère contre la position du ministère par une multitude d'actions de protestation dont des sit-in devant le siège de la tutelle. Ces actions avaient marqué la période allant du mois d'avril jusqu'au mois de mai derniers. Les adjoints d'éducation réclament leur intégration à l'échelle 10 alors qu'ils sont actuellement classés aux échelles 7 et 8, comme ils mettent en avant le droit d'accéder à des postes supérieurs dont celui de conseiller d'éducation, ainsi que leur droit à des primes supplémentaires et le droit à une meilleure considération en raison des lourdes tâches administratives qu'ils assurent. Il est à noter que le décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'éducation nationale a été publié au Journal officiel n°34 du 3 juin dernier.