Les travailleurs de la Spa Exal (Expertise Algérie, société d'expertise issue de la réorganisation de la compagnie d'assurances, Caar), affiliés au bureau régional de l'Est qui regroupe 9 wilayas, ont décidé d'entrer en grève à partir de demain. Il s'agit des travailleurs de Sétif, Batna, Mila, Jijel, Bordj Bou Arréridj et Constantine. Ils mettent en avant leurs revendications salariales non réglées depuis 2008 et protestent contre leurs conditions de travail. Notons que le secteur d'activité d'Exal ne se limite pas uniquement à l'expertise auto après les accidents de la circulation, mais s'étend également au parc roulant, au transport, les risques divers, l'expertise d'évaluation des biens meubles et immeubles. Ce qui va certainement perturber le secteur des assurances au niveau de ces wilayas. La protestation a été déclenchée mercredi dernier au niveau de Constantine, avant que les autres antennes régionales ne prennent part à l'action et décident de les rejoindre, car les revendications sont les mêmes et aussi pour faire plus de pression. «C'est une grève illimitée», ont déclaré les représentants des travailleurs de toutes les antennes du bureau régional, au nombre de 74, dont une cinquantaine d'experts. Pour sa part, le président de la section syndicale du bureau régional, M. Chebbi Redouane, a expliqué que la grève déclenchée spontanément par les travailleurs a obtenu l'adhésion de son syndicat. Il précisera : «Nous avons saisi à plusieurs reprises notre direction générale pour demander des revalorisations de salaires et le versement des rappels consécutifs à l'augmentation de 2008, ainsi que notre alignement sur les salaires en cours au niveau du secteur des assurances. Malheureusement, a-t-il déploré, nos revendications sont ignorées. La situation salariale des travailleurs a atteint un seuil critique, car ils touchent toujours des rémunérations minables. De plus, si quelqu'un ose réclamer, il est menacé de licenciement.» Il ajoutera que le point indiciaire normalement appliqué à cette catégorie est de 50 dinars, mais ils continuent à être payés sur la base de 40 dinars. Ainsi, les experts demandent la révision de la cotation et celle des indemnités ainsi que le développement des carrières. De son côté, le directeur du bureau de Constantine, M. Lefgoun Boudjemaâ, a minimisé le mouvement de grève en déclarant que ce sont «quelques éléments perturbateurs qui ont déclenché cette grève, non pas pour des revendications salariales, mais parce qu'un des leurs a été destinataire d'un questionnaire pour avoir insulté un de ses collègues. Ils ont exigé l'annulation de ce questionnaire en proférant des menaces de grève. Quoi qu'il en soit, a estimé le directeur du bureau régional, pour nous, cette grève est tout à fait illégale».