Plusieurs points qui ont soulevé bien des questionnement liés à la situation apocalyptique vécue ces dernières semaines en Kabylie ont été mis sur la table hier à l'occasion d'une journée d'information organisée par l'APW et qui se voulait être une opportunité pour parler des bilans établis suite à tout ce qui a été enduré cet été. Ainsi, la direction des forêts, la Protection civile, Sonelgaz et la direction de l'hydraulique ont eu à présenter des bilans non définitifs (la saison se poursuit toujours) enregistrés durant la saison estivale qui, quoiqu'on dise, reste la plus marquante en catastrophes et pertes matérielles de cette dernière décennie. En effet, durant la matinée d'hier, l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé à l'hémicycle Aissat-Rabah une journée d'information dans le but d'informer, mais aussi de débattre des causes réelles qui ont engendré dès le début du mois de juin la colère des citoyens. Le premier point important abordé a été les innombrables incendies ravageurs qui ont détruit plusieurs milliers (plus de 50 000) d'arbres fruitiers, mais aussi de vastes espaces forestiers de maquis, de broussailles et de vergers. Le directeur des forêts a indiqué dans son intervention que ses services ont enregistré 368 foyers d'incendies qui ont «effacé» une surface globale de plus de 6726 hectares, et ce, sur la période s'étalant du 1er juin au 31 août derniers. Les estimations sont réparties comme suit : 3538 hectares de forêts, soit 93% des surfaces ravagées, dont 3290 hectares de chêne-liège, 968 de maquis, 1371 hectares de broussailles, 687 hectares de divers arbres fruitiers, dont 444 hectares d'oliveraies sont partis en fumée. Les incendies on été plus fréquents durant la deuxième quinzaine du mois de juillet avec en moyenne 12 foyers par jour. La direction des forêts informera que cette situation a été favorisée par des facteurs aggravants, en premier lieu la neige abondante qui a engendré un important apport en hydrométrie (réserves d'eau), ce qui généré une importante poussée de végétation, en plus du tassement de bois mort, avec en sus, une forte canicule qui a facilité le déclenchement et le départ de foyers d'incendie. Ajouté à cela, la prolifération de décharges sauvages qui poussent au moindre centimètre carré. Quant aux régions les plus touchées, on citera en premier lieu la daïra d'Azazga avec 2945 hectares, soit un taux de 43.2% du couvert végétal détruit, ceci en sachant que cette daïra est la plus forestière de la wilaya. La région maritime d'Azeffoun se place en deuxième position avec 73 incendies pour un total de 1382 hectares ravagés. Elle est suivie par celle de Bouzeguene qui, pour sa part, a enregistré 28 incendies qui ont rasé un total de 533 hectares. 1049 blessés et 34 morts, selon la Protection civile Le deuxième point abordé lors de cette journée a été le bilan de la Protection civile qui a enregistré 507 accidents de la circulation au bout de 3 mois. On déplore 1049 blessés et 34 morts, soit une augmentation de 62% par rapport à l'année 2011. Quant à la direction de l'hydraulique, au lieu d'apporter des éclairages au sujet des pénuries qui ne semblent avoir aucune explication plausible, si ce n'est une mauvaise gestion des ressources, elle s'est contentée d'annoncer que le problème de pénurie d'eau sera réglé d'ici la fin de l'année. Cette déclaration n'a pas été du goût du P/APW qui a rappelé au représentant de la DHW qu'elle avait fait miroiter l'arrivée de l'eau dans toutes les demeures au mois de juin dernier. Sonelgaz indiquera pour sa part, sans convaincre, que les coupures d'électricité sont dues à la forte tension et la surexploitation des équipements.