Le coup d'envoi de la rentrée scolaire 2012-2013 a été officiellement donné hier par Abdellatif Baba Ahmed, ministre de l'Education nationale, qui a présidé au collège d'enseignement moyen Mohamed-Chouiter à El Biar (Alger) une cérémonie du lancement des cours pour le primaire, le moyen et le secondaire. A cette occasion, le ministre a assisté à un cours retraçant les réalisations enregistrées par l'Algérie, notamment dans le secteur de l'éducation, durant cinquante ans d'Indépendance. Par la suite, M. Baba Ahmed s'est rendu au lycée Rabah-Bitat (Les Bananiers), où il a assisté à un cours sur l'histoire de l'Indépendance de l'Algérie et la lutte conte l'analphabétisme. Dans ce cadre, l'enseignante a indiqué qu'en 1962, le taux d'alphabétisation était de 85% et en 2012, il est de 9%, expliquant que ce taux a diminué suite aux efforts de l'Etat durant toutes ces années. En outre, le ministre a effectué une visite d'inspection dans le magasin de cet établissement pour se renseigner sur la disponibilité des manuels scolaires. Il a été indiqué que des lots de livres pour des classes de terminale d'une valeur de 2000 DA chacun seront remis gratuitement aux élèves nécessiteux. En effet, les actions de solidarité scolaire comportent la prime de scolarité, la gratuité du manuel scolaire pour les élèves de première année primaire et le cours préparatoire ainsi que la restauration, le transport et la santé scolaire. Ainsi, 3 millions d'élèves issus de familles démunies bénéficieront de la prime de scolarité estimée à 3000 DA et pour laquelle une enveloppe de 9 milliards DA a été allouée. En outre, la gratuité du manuel scolaire concerne cette année 4 millions d'élèves, soit la moitié du total des élèves. L'enveloppe financière allouée à cet effet est de 6,5 milliards DA. Des instructions ont été données pour que les manuels scolaires soient vendus pendant les trois premiers jours de la rentrée scolaire. Après, le ministre s'est rendu dans une école primaire, Iftane-Youcef, à Birkhadem. Le responsable du secteur a déclaré à la veille de cette reprise scolaire, qu'elle se fera dans de bonnes conditions et a affirmé que tout est fin prêt sur le plan matériel et humain pour «assurer une bonne rentrée en dépit des problèmes de surcharge des classes qui peuvent surgir». En effet, ils sont pas moins de 8 300 000 élèves dont 700 000 nouveaux à rejoindre les bancs de l'école, a-t-on rappelé. 8 lycées seront réceptionnés prochainement Evoquant la question de la surcharge des classes signalée dans certaines wilayas, M. Baba Ahmed a assuré que des solutions palliatives ont été prévues pour régler ce problème au niveau des CEM, alors qu'au niveau des lycées, de nouveaux établissements seront, à l'avenir, construits. «Nous allons étudier avec les walis des régions concernées par la surcharge dans les établissements scolaires, les moyens pour pouvoir finaliser la construction de 8 lycées dans un délai qui ne devrait pas dépasser trois mois», a indiqué M. Baba Ahmed. Dans ce cadre, il a déclaré que pour cette année, le passage de deux groupes d'élèves (ceux ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau) et la non-réception de projets de réalisation de lycées et de CEM posera un problème de surcharge dans les classes. Selon le ministre, le nombre d'élèves se situera entre 40 et 45 par classe dans 10 wilayas, en raison du passage de deux groupes d'élèves au secondaire, citant plus précisément les wilayas de Biskra, Blida, Tiaret, Alger-Est, Djelfa, Jijel, Aïn Defla et Tébessa. D'autre part, une enveloppe de 50 milliards DA s'inscrivant dans le cadre de la solidarité scolaire a été débloquée pour couvrir les besoins de 8 300 000 élèves inscrits. Réunion prochaine avec les syndicats du secteur Par ailleurs, M. Baba Ahmed a indiqué qu'une réunion avec les partenaires sociaux de l'éducation (syndicats) est prévue prochainement pour discuter «par priorité» des doléances des travailleurs du secteur. A cet effet, il a indiqué qu'«en ce qui concerne ce dossier, nous allons tenir une réunion, une fois que la rentrée scolaire sera effectuée. Cette semaine, nous allons nous réunir avec les syndicats de l'éducation, recevoir les doléances qu'ils n'ont pas pu régler et nous allons par le dialogue essayer de répondre aux plus prioritaires. Parce qu'il faut définir les priorités et ensuite, il faut ouvrir le dialogue». «J'espère qu'on pourra arriver à satisfaire les doléances des syndicats du secteur», a-t-il souhaité.