La communauté internationale n'a pas tardé à condamner fermement l'assassinat de l'ambassadeur américain et de ses trois collaborateurs à Benghazi. La France a appelé hier les autorités libyennes à réagir et arrêter les coupables après l'attaque inqualifiable du consulat américain de Benghazi, a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. «Après le régime de Mouammar Kadhafi, une solution nouvelle s'est mise en place en Libye ; on pensait et on espère penser toujours que cette solution est pacifique. Mais évidemment, vous pouvez avoir toujours des extrémistes qui se livrent à ces comportements. C'est absolument inacceptable et il faut que les autorités libyennes réagissent», a-t-il ajouté. L'Allemagne a elle aussi «condamné avec véhémence» les attaques commises en Libye et en Egypte contre les représentations diplomatiques américaines. «De telles violences contre des représentations diplomatiques ne peuvent pas et ne doivent jamais être le moyen de règlement politique», a souligné Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand. «C'est tragique et difficilement supportable que quatre personnes, dont un diplomate, soient victimes de fanatisme religieux», a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé qu'une «telle violence ne peut jamais être justifiée». «Je présente mes plus sincères condoléances aux familles et proches de ceux qui ont perdu la vie et mes pensées sont avec ceux qui sont blessés», a-t-il ajouté. L'ONU a également condamné l'attaque de Benghazi. «L'ONU s'oppose à toutes formes de calomnie contre une religion mais il n'y a aucune justification à une violence telle que celle qui a eu lieu à Benghazi», a déclaré lors d'un débat sur la Libye au Conseil de sécurité M. Feltman, secrétaire général adjoint aux affaires politiques. L'attaque souligne encore davantage les défis auxquels doivent faire face les autorités en Libye, a-t-il ajouté.