Même si le wali d'Oran a annoncé récemment que l'assiette des anciennes halles centrales d'Oran sera affectée à la réalisation d'un équipement public, l'appétit de certains s'est aiguisé depuis le lancement, samedi, de l'opération de démolition confiée à une entreprise algérienne. Cette opération favorablement accueillie par les riverains, qui déploraient, depuis le transfert des mandataires vers le nouveau marché de gros d'El-Kerma, le fait que la carcasse est devenue le refuge des délinquants qui ont trouvé un repaire pour se terrer. Il y a lieu de rappeler que lors du transfert des mandataires, l'APC d'Oran avait procédé à une démolition partielle en attendant que la tâche soit confiée à une entreprise spécialisée. Cette assiette, d'une superficie de 4 hectares, serait destinée au même titre qu'un site mitoyen ancien dépôt de la Pharmacie centrale à la réalisation d'un projet d'utilité publique qui profiterait à la collectivité. Mais cette éventualité ne plaît pas, selon de nombreuses sources, à certains qui commencent à s'agiter pour lui changer de vocation et le destiner à la promotion immobilière de haut standing. On parle de tractations entre certains pontes de la spéculation pour tenter de mobiliser un fonds qui pourrait couvrir l'acquisition, si à leur grand bonheur ils parvenaient à faire revenir le wali sur l'affectation de cette assiette. Et en attendant, les langues commencent à se délier pour mettre en garde contre la volonté de certains de créer un Oran à deux vitesses : le premier de haut standing destiné aux nantis et le second, dans l'arrière-pays, tout juste bon à parquer les miséreux.