Le marché des fruits et légumes Ali-Mellah (Alger) a été rouvert hier au public en présence du P/APC de Sidi M'hamed, Mokhtar Bourouina, qui a organisé à l'occasion une visite guidée. En attendant son inauguration officielle le 9 octobre, cet espace commercial a été fermé durant une quinzaine de jours, pour l'organiser et notamment mettre fin au commerce informel qui infestait ce marché. L'opération d'assainissement, entreprise dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, décidée par les pouvoirs publics à l'échelle nationale, prend en charge aussi la réorganisation des aspects réglementaire et technique dans le respect des normes d'hygiène en vigueur. Cette opération de nettoiement du marché dont l'organisation était anarchique et qui souffrait d'un manque d'espaces prendra fin la semaine prochaine. M. Bourouina a indiqué que l'état du marché Ali-Mellah où activaient près de 800 commerçants réglementaires était très difficile et pour le citoyen et pour le commerçant. Pour lui, les failles sont multiples ; il a cité l'absence de sécurité, le manque d'organisation et l'exiguïté des passages qui empêche toute intervention en cas d'incendie notamment. Avant cette opération, le P/APC avait indiqué qu'entre 150 et 200 commerçants exerçaient «au noir» et n'ont pas de documents appropriés. En outre, il dira que le marché aura un nouveau look et comptera 62 magasins en moins, car, poursuit-il, «ces boutiques gênent la bonne circulation dans les lieux et parfois même les issues de secours en cas d'accident». Il a fait savoir également qu'il y a 62 locaux à démolir alors que 198 étals et 21 tables ont été abandonnés. Il a dit aussi qu'il ne se décharge pas de ses responsabilités, bien au contraire, il reconnaît que la responsabilité est partagée par tous. Il a tenu, en outre, à rassurer les vendeurs en leur promettant qu'ils seront dédommagés. Même chose pour les vendeurs informels, ils pourront bénéficier des magasins libérés ou des nouvelles boutiques qui sont en construction à l'intérieur du marché. Il a affirmé qu'«il existe 236 locaux, mais il n'y a que 30 ou 40 qui sont occupés et le reste est fermé par le nombre important de tables installées sur les passages». Il a notamment évoqué la destruction des étals illégaux et la fermeture des commerces informels en vue de redorer l'image du marché et de la commune, soulignant également la fermeture «des commerces qui posent des problèmes d'accès au marché». «Nous cherchons des solutions pour les boutiques que nous devons détruire pour des raisons de sécurité. Les commerçants proposent des solutions à l'intérieur du marché et nous sommes en train d'étudier cette éventualité. Même chose pour les vendeurs informels», a-t-il déclaré. Il a aussi exigé l'ouverture d'un poste de police et de sécurité à l'intérieur du marché qui accueille 20 000 clients/jour lors des périodes de grande affluence comme le mois de Ramadhan et les jours des fêtes religieuses.