Deux soldats de l'ANP en civil ont été tués, avant-hier, dans un faux barrage dressés par un groupe terroriste armé au lieudit Aïn Zenzela, près du village Ouled Ben Tafat relevant de la commune de Chabet El Ameur, à une quarantaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, a-t-on appris de sources sécuritaires. Elles ajoutent que les deux militaires venaient de la commune des Issers à bord d'un fourgon de transport de voyageurs et se dirigeait vers Timezrit pour regagner leur caserne. Ils ont été tués avec un pistolet automatique. Selon nos sources, les deux victimes ont rendu l'âme sur le coup. Ils ont été tués après vérification de l'identité de tous les passagers, a-t-on ajouté. Une fois commis leur sale besogne, le groupe armé a pris la fuite vers les maquis environnants et ont disparu à la faveur de l'obscurité. Les dépouilles ont été acheminées vers une unité chirurgicale appartenant à l'armée dans la région. La région et les maquis entourant l'endroit où a eu lieu le faux barrage ont été, totalement, encerclés par des unités de l'ANP et de la Gendarmerie nationale et une vaste opération de ratissage fut alors enclenchée à la poursuite des auteurs du lâche assassinat qui intervient à quelques jours de la fête de l'Aïd El Adha. Des sources concordantes précisent que ce faux barrage a été dressé par un groupe armé appartenant à l'ex-GSPC et dirigé par l'émir Seddik dit Abou Al Hammam. Ce dernier, selon nos sources, dirige les groupuscules écumant la région s'étendant des maquis de Timezrit jusqu'aux monts de Sidi Ali Bounab. Il avait rejoint les maquis au début des années 1990. Des sources non confirmées attribuent cette attaque au groupe terroriste appartenant à un certain Adel Lekhal, un ancien terroriste qui s'était rendu aux services de sécurité en 2010 avant de regagner et de rallier à nouveau les rangs de l'ex-GSPC, devenu Aqmi que dirige l'émir Droukdel. Ce groupe, faut-il le rappeler, avait assassiné durant les deux derniers mois quatre personnes dans la région, notamment à Issers où un villageois avait été assassiné à Ighoumrassen et à Bordj Ménaïel, où trois personnes dont un policier avaient été tuées depuis le mois de Ramadhan dernier.