"L'élargissement de la coopération algéro-turque aux domaines des transports maritime et aérien devra permettre d'augmenter le volume des échanges commerciaux à 10 milliards de dollars contre 4 mds actuellement, dans un proche avenir", a déclaré M. Davutoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Mourad Medelci. La Turquie espère également investir dans le domaine des infrastructures économiques et commerciales en Algérie, a ajouté le ministre, exprimant le soutien de son pays à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le chef de la diplomatie turque a qualifié, par la même occasion, les relations avec l'Algérie de "profondes", appelant à les renforcer "davantage". "Il est temps de renforcer et de consolider nos relations bilatérales, eu égard à notre histoire et notre culture communes", a-t-il dit. Il a exprimé aussi l'espoir de son pays de voir les relations entre les peuples turc et algérien se renforcer, notamment à travers "la facilitation des conditions d'obtention du visa, comme première étape, et dans une prochaine étape, sa suppression à tous les niveaux". Sur un autre plan, M. Davutoglu a considéré l'Algérie comme partenaire "important" dans la région méditerranéenne, en Afrique et au Moyen-Orient. A ce propos, il a indiqué que la position de l'Algérie et de la Turquie était "claire" concernant la question palestinienne, se prononçant pour un Etat palestinien avec El-Qods comme capitale. Interrogé sur la situation au Mali, il a souligné la nécessité d'aboutir à une "solution politique" permettant de "préserver l'intégrité territoriale de ce pays, ainsi que son unité nationale et ses institutions constitutionnelles".