Loin de diminuer, les combats et les incursions de la soldatesque israélienne, appuyée par l'aviation et la marine, ont gagné en intensité ces derniers jours. Hier encore, l'étau se resserrait autour de la ville de Ghaza et certaines des principales zones urbaines de la bande éponyme. Les chars israéliens, qui quadrillent presque systématiquement Ghaza-ville de même que Khan Younes, Jabaliya et autres villes et quartiers de la bande, opéraient des incursions dans les faubourgs. Avec l'implication de plus en plus remarquée de réservistes superentraînés dans la guerre urbaine. Ce qui suppose un prélude à la tant redoutée troisième phase dont l'état-major de l'armée sioniste n'a pas cessé de parler ces derniers temps. Une phase, l'ultime, dont il est attendu qu'elle vienne à bout des dernières poches de la résistance palestinienne. Cependant, cette dernière, quand bien même dans un combat inégal, n'a cessé de marquer des points en menant la vie dure aux soldats ennemis. Ces derniers sont souvent obligés de se replier à la périphérie des zones urbaines de peur de pertes énormes à l'intérieur où les intrépides combattants palestiniens maîtrisent parfaitement la situation. D'âpres combats les ont en effet opposés. Les uns à coups de chars appuyés par l'aviation et la marine, les autres à l'aide d'obus de mortier et des roquettes RPG. Dans leurs incursions, notamment nocturnes, les hommes du Tsahal ont détruit bien des habitations. Témoignage d'un journaliste d'une agence de presse occidentale habitant Ghaza-ville : «C'est la nuit la plus longue depuis le début de la guerre. Les minutes sont interminables, lourdes», raconte-t-il alors que les blindés étaient stationnés à seulement 400 mètres de sa maison. Près de dix combattants ont été tués et se rajoutent ainsi à la très longue liste des martyrs approchant le millier. Le Sud israélien a continué dans le même temps, à recevoir son lot quotidien d'obus et autres roquettes lancés par la branche armée du mouvement Hamas, quoique à une cadence plus faible qu'auparavant. Seulement quatre engins du genre ont été ramassés par les services d'urgence israéliens, une opération surmédiatisée, une façon de montrer les atrocités des «terroristes» du Hamas, voilant ainsi le génocide que leurs dirigeants commettent à quelques encablures de là.