Hier, au onzième jour de l'opération israélienne à Ghaza et au quatrième jour de son offensive terrestre dans ce minuscule territoire, l'inévitable face-à-face entre les troupes israéliennes et les résistants palestiniens s'est poursuivi en zones urbaines. Avec malheureusement son macabre corollaire de plus de victimes parmi les populations du fait que les combats jusque-là circonscrits à la périphérie de la bande se sont étendus depuis donc hier aux zones surpeuplées. Les violents accrochages de la veille au niveau de Zeitoun, Choujaiya et Touffah qui ont fait une soixantaine de victimes dont des femmes et des enfants, se sont poursuivis hier avec la même intensité. De similaires combats ont eu pour théâtre les quartiers de Jabaliya, Beit Lahya, au nord et Khan Younès, Boureji et Deir El Balah au sud de la bande. Dans cette dernière localité, six combattants palestiniens retranchés dans une maison de l'ouest de ce quartier peuplé, ont trouvé la mort sous l'effet d'un obus tiré par un char ennemi. La férocité de ces combats avec en sus un largage presque ininterrompu par l'aviation et la marine ennemies de bombes et autres obus de façon in distinctive, ont induit un nouveau phénomène. Celui de la fuite des habitants de ces quartiers qui ont abandonné par milliers leurs demeures détruites pour aller se réfugier ailleurs, notamment dans des écoles gérées par l'ONU. C'est là d'ailleurs que les premières victimes de la journée d'hier, cinq, ont été enregistrées, sous les bombardements israéliens. Trois d'entre eux ont été tués au niveau de l'école Asma, dans le camp de réfugiés de Chati à Ghaza-ville, gérée par l'Unrwa, les deux autres l'on été à l'entrée d'une autre école à Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza. Côté israélien, on a reconnu hier la mort de l'un de ses militaires.