Alors que la phase d'installation des nouveaux maires élus à l'issue du scrutin de 29 novembre n'est pas encore achevée, les états-majors des partis politiques se lancent dans une nouvelle compétition, celle des élections sénatoriales attendues pour la fin de ce mois. Pour ce nouveau suffrage, le dépôt des dossiers s'effectuera dès le 15 de ce mois, soit à partir de dimanche prochain. Si pour certaines formations politiques, l'évocation des sénatoriales relève d'un fait anticipé, pour d'autres, les objectifs à atteindre à travers cette compétition sont déjà fixés. C'est le cas du RND, le parti de l'ex -Premier ministre, qui aspire, à travers ces élections, renforcer sa présence au sein de la Chambre haute du Parlement. «Nous avons des chances et nous comptons bien consolider au mieux la présence du RND au Sénat», nous a affirmé hier Miloud Chorfi, le chargé de communication du parti. Il précise que les militants du RND abordent de plain-pied les préparatifs liés aux sénatoriales. «Nos militants de la base ont reçu des instructions pour l'organisation d'élections primaires pour la désignation des candidats du parti. Dans certaines wilayas, c'est chose faite, alors que dans d'autres, l'on attend d'abord que les nouveaux présidents d'APC soient définitivement désignés. Ce qui est sûr, c'est que les primaires au RND constituent une opération qui s'effectue en parallèle avec l'installation des nouveaux présidents d'APC», a expliqué le même responsable. Il précise aussi qu'en prévision des sénatoriales, le parti ambitionne de présenter des candidats représentant les 48 wilayas du pays. Miloud Chorfi perçoit la toute prochaine bataille des sénatoriales sous le signe d'une rude épreuve au plan concurrentiel notamment. «Nous ne sommes pas les seuls sur le terrain», s'est-il contenté de dire. Autre parti fortement intéressé par les sénatoriales, le FLN dont la position de première force du pays a été réaffirmée à l'issue des élections locales du 29 novembre dernier. «Nous devons clôturer dans les meilleurs délais les tractations et les jeux d'alliances portant sur la désignation des P/APC, afin de nous concentrer pleinement sur les sénatoriales», nous a déjà indiqué Kassa Aïssi, non sans mettre l'accent sur l'importance qu'accorde cette formation à la désignation des nouveaux sénateurs. Une importance qui traduit l'ambition du FLN de prendre la présidence du Conseil de la Nation, en remplacement de Abdelkader Bensalah, militant cadre au RND. «Le FLN a été vainqueur lors des législatives et sa position de première force politique a été confirmée à l'issue des élections locales. C'est donc une revendication naturelle pour notre parti de prétendre à la présidence du Sénat», nous a dit hier une élue FLN de l'APW d'Alger. Pour sa part, le président du Conseil consultatif du MSP a affirmé que «jusqu'à présent, le parti est concentré sur la désignation des présidents d'APC. «On verra par la suite s'il y a lieu de présenter des candidats aux sénatoriales, ou se contenter uniquement de soutenir les candidats des autres partis», a-t-il indiqué