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Combien coûte un siège de sénateur
L'argent mine les élections au conseil de la nation
Publié dans Liberté le 05 - 10 - 2009

Les enchères ont déjà commencé : 50 000 dinars dans les petites bourgades, 90 000 dinars, voire plus dans les grandes villes et des sommes colossales issues de parrains et de sponsors politiques pour désigner un sénateur qui siégera au Conseil de la nation. Le FLN et le RND condamnent et tracent des “lignes rouges”. Leur appel sera-t-il entendu ?
C'est un secret de Polichinelle : à l'approche de chaque rendez-vous électoral, les voix se font désirer pour désigner l'heureux élu à une assemblée locale, régionale ou nationale. Qualifiée d'immorale, voire de délit de corruption par les partis politiques, cette pratique revient au-devant de la scène pour mettre à nu les tentations de ceux qui financent les candidats aux prochaines sénatoriales. Et ce n'est point le nerf de la guerre qui manque dès qu'il s'agit de gros intérêts. Comme le principe du “tout se vend”, celui du “tout s'achète” fait fureur en politique pour accéder aux privilèges et au titre d'élu du peuple. Combien coûte l'ambition de devenir sénateur ? Qui finance qui et pour quel intérêt ? Mais surtout que font les partis politiques pour parer à la manipulation de l'argent de ceux qui décident et imposent des candidats sur mesure ? Ces questions reviennent également à chaque rendez-vous électoral sans trouver de réponse. C'est pratiquement des “zones interdites” où tout se décide. Toutefois, on s'attelle à dénoncer et à condamner, sans qu'aucune suite ne soit donnée pour indexer les corrupteurs qui “démoralisent” une vie politique qui n'a plus de repères ces dernières années. Et si dans les régions enclavées du pays les voix sont déjà mises à prix à des sommes allant de 50 000 à 70 000 dinars, il est évident que les candidats au niveau des grandes agglomérations peinent encore à accepter de payer un prix aussi fort : 90 000 dinars et plus la voix pour avoir la chance d'être désigné aux primaires. Le porte-parole du Front de libération nationale (FLN), Saïd Bouhadja, contacté par téléphone, qualifie cette pratique d'immorale pour un parti politique et pour toutes les formations qui ont un programme de base et une portée politique dans la société. “Nous condamnons énergiquement la vente de voix. C'est une trahison pour la cause du parti. Ce comportement nous condamne tous et ne fait pas avancer les choses. Bien au contraire, c'est un recul moral”, dira M. Bouhadja. Celui-ci avouera, par ailleurs, que le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, “a donné des instructions fermes à tous les mouhafadhs afin d'organiser dans la totale transparence les primaires et de désigner les hommes qu'il faut pour siéger au sein du Sénat”. À la question si le FLN a enregistré des tentatives de corruption ou des cas isolés,
M. Bouhadja dira tout de go : “Vous savez, il y a des gens qui sont tentés par cette pratique malsaine. Comme il y a des personnes sans scrupules qui tentent de l'extérieur de donner une mauvaise image à ce rendez-vous. Mais, n'oubliez pas que nous avons notre méthode et notre démarche pour juguler ce phénomène. Et nous allons opter pour des élus crédibles tant que nous avons les outils pour mener cette opération aussi proprement que possible. Du reste, la vente des voix est un acte de corruption répréhensible que le FLN condamne.” Même son de cloche au sein de la deuxième force politique du pays, en l'occurrence le Rassemblement national démocratique (RND). Miloud Chorfi, porte-parole du parti de Ahmed Ouyahia, estime d'emblée que “la vente des voix est un acte de corruption que le RND dénonce et condamne. Nous tenons des réunions quotidiennes au sein de nos bureaux communaux et de wilaya pour sensibiliser nos élus et nos militants sur l'importance des élections sénatoriales. Nous sommes contre cet acte immoral à plus d'un titre. D'abord, il s'agit d'une atteinte à la Constitution et à l'institution qu'est le Sénat, ensuite c'est une atteinte à la vie politique nationale.” Selon M. Chorfi, le RND préconise à la veille des primaires un sondage au niveau de toutes les wilayas pour arrêter les candidats potentiels, crédibles et compétents pour siéger au Sénat, car, dit-il, “le RND compte maintenir sa place et sa position” conformément au programme et aux convictions du parti. “Depuis 1997, nous avons eu toujours des orientations à ce sujet. C'est une tradition dans le parti, le secrétaire général instruit à chaque fois les élus et les militants pour observer la discipline et la vigilance”, explique encore notre interlocuteur. Et pour verrouiller les portes de la tentation, le RND tiendra, au courant de la deuxième semaine du mois en cours, une réunion qui regroupera les 48 coordinateurs de wilaya. Elle sera présidée par le patron du RND, M. Ouyahia, qui aura à définir la stratégie de sa formation à deux mois de ces joutes électorales.


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