Le rôle de l'organisme américain, National Endowment for Democracy (NED), ainsi que la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) dans le conflit syrien est fortement dénoncé dans un écrit signé par Julien Teil, analyste intervenant régulièrement sur le Réseau Voltaire, une «tribune de presse occidentale indépendante». Le NED, qui est présenté comme «ONG officiellement dédiée à la croissance et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde», ni «en réalité, selon cet écrit, d'un organisme financé à hauteur de 95% par le congres des Etats-Unis». Il s'agit, ajoute-t-il, «d'une officine permettant aux services secrets américains de renverser les régimes qui ne conviennent pas au Département d'Etat». Pour appuyer son analyse, l'auteur a précisé que «la NED finance des partis d'opposition» et «prête une assistance aux exilés et opposants des régimes visés par le département d'Etat». En Syrie, le représentant du NED est «le Damascus Center for Human Right Studies». Ce centre est également «partenaire de la Fédération internationale des droits de l'homme», souligne-t-il. Cette ONG syrienne a reçu, selon lui, «140 000 dollars de la part de la NED». «Le Dr Radwan Ziadeh, directeur du Damascus Center for Human Rights Studies, démontre son engagement en faveur de la politique étrangère des Etats-Unis au Moyen-Orient. Il est, en effet, notamment membre de la Middle East Studies Association (MESA) et est le directeur du Syrian Center for Political and Strategic Studies à Washington. Il était également présent aux côtés d'Aly Abuzakuuk - un des responsables de la NED en Libye - lors de la Table ronde des Democracy Awards, la récompense remise aux «militants des droits de l'homme» par la NED, a tenu à dénoncer cet auteur. Julien Teil va plus loin dans son écrit en relevant «de fortes similitudes entre le processus de la guerre humanitaire en Libye et celui qui est en cours d'élaboration à l'encontre de la Syrie». L'ONG suisse United Nations Watch est citée également dans cet écrit comme «une organisation qui coordonne les pratiques de la NED et de la FIDH à Genève» et avoir «déjà lancé plusieurs pétitions à l'encontre du régime de Bachar El Assad». «Il est donc urgent de dénoncer ces procédures, d'autant plus que l'histoire récente nous montre que ces allégations n'ont pas été vérifiées dans le cas libyen mais également qu'elles ne reposent sur aucune preuve solide contrairement à ce qu'avance la Cour pénale internationale», a soutenu l'auteur.