PARIS - Cent vingt-trois personnes ont été tuées entre le 18 mars et le 1er avril en Syrie dans le mouvement de contestation sans précédent contre le régime, selon une liste nominative publiée mardi par la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH). Cette liste, établie par le Damascus center for human rights studies, organisation affiliée à la FIDH, comprend 123 noms de personnes décédées, accompagnés de la localisation et de la date du décès. Pour une quarantaine d'entre elles, la date du décès n'est pas mentionnée et la localisation du décès n'est pas indiquée pour une quinzaine de personnes. La liste recense notamment quarante tués le 23 mars, dans plusieurs localités dont Deraa (sud), épicentre de la contestation, et fait état de seize personnes tuées à Douma, au nord de Damas, le 1er avril. De leur côté, des sites de l'opposition syrienne ont publié lundi soir une liste nominative faisant état de 134 morts au cours de manifestations. Les autorités syriennes ont nommé lundi un nouveau gouverneur à Deraa et affirmé leur désir d'abroger rapidement l'état d'urgence, alors que les contestataires ont appelé à au moins trois manifestations cette semaine. Mardi, Deraa observait une grève générale, selon un militant des droits de l'homme, alors qu'un journal pronostiquait un gouvernement avant la fin de la semaine.