Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a affirmé qu'un programme ministériel supplémentaire de 79 milliards de dinars a été alloué pour le développement des espaces agricoles dans le Grand Sud. Ce programme, précise le ministre, concerne trois aspects. Il s'agit de la création et du développement des régions pastorales situées aux frontières et dans les régions sahariennes, le forage des puits et la mise en place d'unités d'amélioration de la production des fourrages et de l'agro-alimentaire», a-t-il expliqué lors de la séance plénière consacrée aux questions orales à l'APN. Le ministre a affirmé que la réussite de ce programme, déjà entamé dans certaines wilayas du Sud, repose sur «l'implication effective de la population». Pour lui, les moyens et le plan de travail existent, il ne reste qu'à «peaufiner la façon de la mise en exécution de ce programme pour le réussir», a-t-il dit. Le ministre a reconnu la difficulté relative au transport de la matière première dans le Sud. Interpellé par un député d'Illizi sur la nécessité de doter cette wilaya de moyens supplémentaires pour aider à développer ce secteur dans cette wilaya du Grand-Sud, M. Benaïssa, a rappelé qu'un montant de cinq milliards de dinars a été mobilisé pour développer les capacités productives de cette wilaya. Ce budget destiné au développement et au financement des projets a permis la réalisation de neuf forages, et la réalisation de 100 kilomètres de réseau électrique en milieu rural. A propos des incendie de forêt ayant ravagé une bonne partie du tissu forestier national, le ministre a reconnu «l'ampleur de ce phénomène qui a sévi l'été dernier». En termes de chiffre, M. Benaïssa a indiqué que «les incendies ont dévasté 52 000 hectares de forêts et 23 000 hectares de maquis». Selon lui, 5000 points d'incendie dont 48% ont été enregistrés en août et septembre. Les wilayas les plus touchées par ce phénomène sont Jijel, où 12 000 hectares de forêt ont été ravagés, suivie de Sidi Bel-Abbès, Béjaïa, Batna et Tizi Ouzou. Outre les moyens colossaux déployés par les services de la Protection civile et les conservations des forêts pour faire face à ces incendies, les autorités concernées ont procédé à la formation de 5000 comités composés de citoyens qui ont participé à l'extinction des incendies. A propos de l'état du patrimoine forestier, le ministre a indiqué qu'en 1830, l'Algérie possédait cinq millions d'hectares de forêt. En 1962, il était de trois millions d'hectares et il est actuellement de 4,1 millions d'hectares, grâce aux efforts consentis pour l'amélioration de ce patrimoine. L'Algérie ambitionne d'augmenter la couverture forestière estimée 11% seulement dans le nord et 25% dans les 20 prochaines années.