Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli, a procédé, hier, lors d'une conférence de presse au siège du ministère des Affaires étrangères, à la présentation du produit Assurance rapatriement de corps commercialisé par la Société d'assurance de prévoyance et de santé, chargée exclusivement de l'assurance des personnes. Cette assurance dont l'objet est de garantir aux membres de la communauté établie à l'étranger le rapatriement du corps en cas de décès jusqu'au lieu d'inhumation en Algérie, peut être souscrite à titre individuel ou en famille, comme elle peut se faire à titre collectif par le bais d'associations. Dans ce dernier cas, des réductions allant de 5% à 20% sont accordées aux assurés en fonction du nombre d'adhérents et de leur âge. Les tarifs du produit sont concurrentiels aux offres des compagnies d'assurance étrangères. Le montant de la prime est de 2500 DA (25 euros) par personne assurée, payable annuellement et sans obligation de change si fait en Algérie. Des souscriptions familiales permettent également des remises en fonction du nombre d'enfants (de moins de 21 ans et de moins de 25 ans pour les étudiants) et un plafond de 9000 DA est mis en place pour les familles nombreuses. En cas de décès, l'assisteur, informé par un proche ou un membre de la famille du défunt dans les 72 heures qui suivent le décès, se charge d'accomplir les formalités administratives et de prendre en charge le traitement post-mortem, la toilette rituelle et le transport du corps jusqu'au lieu d'inhumation ainsi que la prise en charge d'un billet d'avion aller-retour pour la personne accompagnant la dépouille. M. Haddouche, responsable de la SAPS, a souligné, quant à lui, que le contrat de rapatriement ne prend pas en charge les cas d'inhumation en dehors de l'Algérie ou les décès pour cause de maladie survenant durant les trois premiers mois de l'acquisition du contrat d'assurance. «Il s'agit d'un délai de carence conforme aux normes internationales», a précisé le représentant de la SAPS. La souscription est souple et rapide, sans formalité médicale, sur simple renseignement d'un bulletin de souscription et la signature d'un contrat auprès des agences directes ou conventionnées SAPS en Algérie ou via le site internet de la société en souscription directe après avoir opéré un virement bancaire à partir de son pays de résidence. Le ministère des Affaires étrangères, en collaboration avec la compagnie d'assurance algérienne SAPS, travaille sur ce nouveau produit depuis plus d'un an, a déclaré M. Salhi. Un produit à caractère social «Les Algériens résidents à l'étranger s'organisent souvent de manière traditionnelle pour permettre le rapatriement du corps, ce qui pose beaucoup de contraintes administratives et juridiques», explique M. Salhi. «Ce produit vient répondre à leurs besoins. Les cas humanitaires ou les personnes nécessiteuses bénéficieront d'un traitement spécial de la part de nos consulats ; ces derniers s'occuperont également d'aider à la souscription en ligne pour les personnes qui le désirent», a ajouté M. Salhi qui a insisté sur le caractère «social» et «non commercial du produit». Le coût moyen d'un rapatriement d'un pays européen se situe entre 300 000 et 350 000 DA, alors qu'il est de 700 000 DA du Canada, avance M. Haddouche. On estime les opérations de rapatriement à 300 ou 400 opérations par an. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté algérienne établie à l'étranger a annoncé sa présence, jeudi, à l'accueil des dépouilles des cinq membres d'une même famille algérienne qui ont trouvé la mort par asphyxie suite à un incendie dans leur immeuble à Gennevilliers, en France, et qui seront accompagnées du consul algérien.