L'intervention étrangère au Mali, avec l'engagement des troupes nigérianes, sénégalaises et françaises aux côtés de l'armée malienne, est une «décision souveraine» du Mali qui a lui-même demandé l'aide des puissances amies, a affirmé hier à l'APS le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Interrogé sur cette intervention militaire, M. Belani a souligné qu'«il faut surtout bien noter que c'est une décision souveraine du Mali», rappelant que c'est ce dernier qui «a demandé l'aide de puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a indiqué également que l'Algérie suit avec une «grande préoccupation» les derniers développements intervenus au Mali. L'Algérie «condamne avec la dernière énergie les incursions et les attaques menées par les groupes terroristes dans la région de Mopti qu'elle considère comme une nouvelle agression contre l'intégrité territoriale du Mali». Le porte-parole a ajouté : «Face à ces nouveaux développements, elle exprime son soutien non équivoque aux autorités maliennes de transition avec lesquelles le gouvernement algérien entretient des relations de coopération multiforme, y compris dans le domaine militaire. Elle tient à assurer le peuple du Mali de sa fraternelle solidarité afin qu'il puisse recouvrer sa pleine souveraineté sur toute l'étendue de son territoire national». Il a rappelé que l'Algérie «a fermement appelé les différents groupes de la rébellion respectueux de l'intégrité territoriale du Mali et n'ayant aucun lien avec le terrorisme à s'engager dans la recherche d'une solution politique». M. Belani a conclu sa déclaration en réitérant l'engagement de l'Algérie à soutenir le peuple malien. «L'Algérie inscrit son action dans la continuité, la cohérence et la globalité de la résolution 2085 du Conseil de sécurité et dans le respect de sa mise en œuvre pour la prise en charge des dimensions politiques, humanitaires et sécuritaires de la crise malienne».