Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré samedi à Ghadamès (Libye) le soutien de l'Algérie au dialogue dans la région du Sahel, appelant à la fermeté à l'égard de l'impact direct de la crise malienne sur la région, notamment en ce qui concerne la propagation et la circulation des armes. Intervenant lors de la rencontre tripartite avec les chefs de gouvernement tunisien et libyen, respectivement MM. Hamadi Jebali et Ali Zidane, M. Sellal a affirmé que «la position de l'Algérie est connue concernant la situation au Sahel. Nous avons soutenu au maximum le dialogue et continuerons à le faire, mais en cas d'atteinte à notre sécurité, nous sommes appelés à être fermes». Il a affirmé que la crise malienne aura «un impact direct sur la région», mettant en garde contre la circulation d'armes. «Il ne s'agit pas d'une simple affaire de terrorisme mais de crime organisé où sont utilisés les stupéfiants et le blanchiment d'argent», appelant à un traitement plus approfondi de cette affaire. L'intervention étrangère au Mali, avec l'engagement des troupes nigérianes, sénégalaises et françaises aux côtés de l'armée malienne, est une «décision souveraine» du Mali qui a lui-même demandé l'aide des puissances amies, avait affirmé auparavant le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Interrogé sur cette intervention militaire, M. Belani a souligné qu'«il faut surtout bien noter que c'est une décision souveraine du Mali», rappelant que c'est ce dernier qui «a demandé l'aide de puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme».