Dans son bilan annuel sur l'économie algérienne, rendu public hier, Oxford business group s'est félicité de la croissance du PIB et de l'augmentation des réserves algériennes de devises mais regrette que l'économie du pays repose toujours sur les hydrocarbures et reste dépendante des cours du pétrole. Le bureau a souligné «les bons résultats de l'économie algérienne en 2012» malgré «certains problèmes structurels», l'inflation et la récession qui frappent son premier partenaire commercial, l'Europe, a-t-il noté. L'Algérie a enregistré une croissance du PIB de 2,6% en 2012 – un chiffre qui se situe dans la moyenne régionale – et devrait atteindre 3,4% en 2013, selon le FMI, rapporte Oxford business group dans son bilan. Cette croissance «devrait rester solide à court terme, soutenue par les prix élevés du pétrole, une forte demande intérieure et une économie hors hydrocarbures en plein développement», note le bureau britannique qui craint toutefois un déficit fiscal en cas de chute des prix du pétrole. Ledit rapport note également que les réserves de devises étrangères atteignaient fin septembre la somme de 193,7 milliards de dollars contre 188 milliards de dollars en 2011, tandis que l'excédent de la balance courante devait se situer à 8,2% du PIB à la fin de l'année 2012 en se basant sur les prévisions du FMI. Selon le rapport, «l'une des priorités majeures de l'Etat algérien en 2013 sera de ramener l'inflation au niveau recommandé de 4% à 4,5%, alors qu'elle atteignait 8,4% en 2012». Stagnation de l'intérêt des investisseurs étrangers durant les 4 dernières années. La dépendance de l'économie nationale des hydrocarbures qui représentent 97% de l'ensemble des exportations et contribuent au PIB à hauteur de 30% est qualifiée de «problème» par l'Oxford business group qui se félicite toutefois des «changements encourageants» qu'a connus le secteur de l'énergie. Ainsi, 80 milliards de dollars y seront investis, ce qui assurera des rentrées confortables sur le moyen terme, note le rapport. Cependant, le bureau britannique s'inquiète de la stagnation de l'intérêt des investisseurs étrangers durant les quatre dernières années. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle un projet d'amendement de la loi sur les hydrocarbures de 2005 a été lancé en janvier et présenté à l'Assemblée populaire nationale. La nouvelle loi revoit le système fiscal et le développement des réserves non conditionnelles et off shore afin de rendre le secteur plus attractif pour les investisseurs étrangers. Actuellement en discussion à l'APN, les débats principaux portent notamment sur le développement controversé des gaz de schiste auquel l'Etat semble déterminé à y recourir. L'Oxford business group se réjouit des avancées enregistrées mais insiste sur la nécessité pour l'Algérie de diversifier son économie et se félicite de la décision de l'Etat d'injecter de l'argent dans le secteur du tourisme. «Le développement de secteurs tels que l'agriculture, le tourisme et l'industrie sera toutefois nécessaire pour que l'Algérie puisse tirer pleinement parti de son potentiel économique, réduire son chômage et améliorer le niveau de vie de sa population», conclut le rapport.