On se souvient bien que dans le rapport publié le 18 janvier dernier par le cabinet international d'études Oxford Business Group (OBG).) il est précisé qu'"Alors que 2011 a été une année turbulente pour de nombreux pays africains, une augmentation des recettes d'exportations générées par les hydrocarbures ainsi que d'importantes réserves financières ont permis d'épargner à l'Algérie les nombreuses incertitudes qui ont secoué la région". OBG met surtout en relief dans son rapport la progression de 2,9% du PIB de l'Algérie en 2011 grâce à la hausse des prix du pétrole qui a alimenté "un ambitieux programme d'investissements publics dans les infrastructures et l'industrie locale". Mieux encore, le rapport mentionne bien également les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) qui table sur une poursuite de la croissance du PIB de l'ordre de 3,3% pour 2012 et jusqu'à 4% pour 2013. Et c'est justement ce qu'a bien confirmé vendredi dernier le FMI qui annonce que ''l'économie algérienne se porte relativement bien'' malgré un climat d'incertitude économique internationale, et lui prévoit une croissance allant entre 3 et 3,5% en 2012. C'est l'appréciation générale à laquelle a abouti le Conseil d'administration du FMI qui a conclu le 11 janvier en cours les consultations au titre de l'article IV de ses statuts sur l'Algérie. Ainsi et dans sa présentation de la situation de l'économie algérienne, l'institution de Bretton Woods souligne que ''la croissance est restée solide en 2011 et la hausse des cours du pétrole renforce le solde extérieur et les recettes budgétaires du pays''. ''L'effet d'entraînement du Programme d'investissements publics (PIP) devrait maintenir le taux de croissance hors hydrocarbures autour de 5%, et porter la croissance du PIB global à 2,5% environ'' sur l'année 2011. D'une manière générale, le FMI estime que le taux d'inflation s'est maintenu autour de 4 % en 2011. Avec la hausse des cours du pétrole, l'excédent du compte courant est porté à 9,5% du PIB en 2011 et les recettes budgétaires des hydrocarbures augmentées de 30%, précise le rapport. Tout en relevant la hausse substantielle des réserves officielles de devises, le FMI indique, cependant, que ''le budget restera déficitaire de 4% du PIB environ, l'augmentation des recettes budgétaires étant plus que compensée par une hausse de 32% des dépenses totales, en particulier des salaires de la fonction publique et des transferts''. Concernant les perspectives de cette année 2012, le FMI avance que ''le PIB hors hydrocarbures pourrait progresser de 5%, mais la production d'hydrocarbures devrait poursuivre sa baisse du fait d'une faible demande mondiale, limitant le taux de croissance globale entre 3 et 3,5 % environ''. De plus, le Fonds estime que l'inflation devrait se maintenir aux alentours de 4 % ''si la hausse des prix des produits alimentaires frais reste modérée et les pressions inflationnistes résultant de l'augmentation des salaires sont maîtrisées''. Par ailleurs, le Conseil d'administration du FMI soutient concernant les perspectives à court terme, que la croissance ''continuera d'être tirée par les investissements publics et le programme d'investissements de la compagnie nationale d'hydrocarbures (Sonatrach)''. A moyen terme, ''les cours du pétrole qui, selon les prévisions, devraient être relativement élevés, devraient maintenir un solde extérieur positif et des recettes budgétaires importantes, mais le solde budgétaire restera déficitaire'', prédit-il. En outre, le Conseil d'administration ''félicite la Banque d'Algérie pour avoir maîtrisé les tensions inflationnistes et avoir efficacement absorbé une liquidité systémique accrue générée par la hausse des recettes des hydrocarbures et le niveau important des dépenses publiques''. Selon cette institution financière internationale, ''l'orientation budgétaire expansionniste de ces dernières années a, cependant, rendu la situation budgétaire vulnérable aux fluctuations des cours du pétrole'', ajoutant que le prix, permettant d'équilibrer le budget, est aujourd'hui légèrement supérieur à 100 dollars le baril. D'autre part, le FMI prévient que ''d'importants risques baissiers émergeront en cas de dégradation de la situation économique internationale et d'un repli prolongé des cours du pétrole''. Les positions extérieure et budgétaire ''seraient alors sérieusement affaiblies, entraînant vraisemblablement une réduction forcée des investissements publics et se traduisant par un fléchissement de la croissance et une hausse du chômage'', note-t-il encore. Les administrateurs du FMI soulignent que ''le régime de change a bien servi l'Algérie et saluent la détermination des autorités à maintenir le taux de change réel proche de son niveau d'équilibre, mais soulignent la nécessité de renforcer les déterminants fondamentaux du taux de change, y compris la position budgétaire et les gains de productivité''.