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«La marge de manœuvre des autorités algériennes était passablement réduite dans cette situation» Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen :
De nombreuses interrogations ont été soulevées suite à l'assaut mené par l'ANP sur le site gazier d'In Amenas. Pour les Occidentaux, les choses sont allées trop vite et il est reproché à Alger de ne pas les avoir informés préalablement. Pour Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève, interrogé par Le Temps, un journal suisse, «les autorités algériennes sont passées à l'assaut car leur préoccupation prioritaire était d'afficher leur fermeté vis-à-vis des terroristes». Pour lui, l'ANP ne voulait pas créer de précédent. «L'armée voulait de toute force éviter de créer un précédent qui aurait pu laisser croire qu'elle était prête à négocier avec les terroristes. Si elle avait accédé au souhait de pays étrangers de ne pas passer à l'action, elle serait revenue sur les principes qu'elle a toujours mis en avant. Elle ne voulait pas laisser la situation perdurer, d'une part, parce que cela aurait été un aveu de faiblesse et, d'autre part, parce qu'elle aurait pris le risque que les terroristes parviennent à s'organiser pour exfiltrer certains otages vers des lieux plus sûrs, ce qui aurait constitué une humiliation terrible. Concernant le bilan, Hasni Abidi précise que «la marge de manœuvre des autorités était passablement réduite dans cette situation». Quant à celle des pays étrangers, «elle l'était plus encore, entre la pression de leurs opinions publiques pour que l'on préserve autant que possible les otages, et l'intransigeance d'un pays souverain». Au sujet des conséquences pour l'Algérie sur le plan diplomatique, il précisera que «cela va beaucoup dépendre du nombre final de victimes parmi les otages. Des éclaircissements seront sans doute demandés à Alger, mais je doute que les répercussions soient très importantes à ce niveau. En ce moment, un pays comme la France, par exemple, a un besoin de l'appui de l'Algérie pour la poursuite de son opération militaire au Mali».