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Les groupes pétroliers étrangers veulent réviser les mesures de sécurité
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 01 - 2013

La sécurité sur les sites de pétrole et gaziers nationaux est assurée par les forces de sécurité algériennes qui se chargent de la protection extérieure et intérieure des sites pétroliers, ainsi que des déplacements des expatriés, sous escorte armée.
Mais, cela n'empêche pas les entreprises étrangères exploitant des gisements d'hydrocarbures de faire appel, en parallèle, à des sociétés occidentales de sécurité.
Après l'attaque terroriste contre le complexe gazier d'In Amenas, les entreprises françaises sont passées «à l'échelon supérieur» en matière de sécurité, a indiqué le quotidien français Le Monde.
Le groupe pétrolier norvégien Statoil compte aussi revoir les mesures de sécurité mises en place. «Nous allons passer en revue tous les éléments de ce terrible événement, y compris les questions liées à la sécurité», a précisé Bard Glad Pedersen, un porte-parole de Statoil.
Du côté algérien, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a prévenu, le 20 janvier, que l'Algérie allait «renforcer la sécurité, mais en comptant sur ses propres moyens» et qu'il n'était «pas question d'accepter des forces de sécurité extérieures».
Cependant, le rôle des sociétés françaises de gardiennage opérant en Algérie pour le compte des entreprises du même pays est d'assurer une mission de «conseil et d'assistance.Ainsi, nous vérifions, par exemple, que les mesures de sécurité ne sont pas symboliques. Nous veillons à ce que les agents [locaux] fassent correctement leur travail et que personne ne tombe dans la routine, car c'est l'un des principaux dangers», souligne le général Paul Rebeyron, directeur des opérations de Scutum Security First (SSF), cité par Le Monde.
Les agents, qui sont souvent d'anciens militaires, viennent de France pour des missions de quatre à huit semaines. Bien qu'ils n'aient pas droit au port d'armes, les agents de sécurité étrangers sont, en revanche, bien rémunérés et touchent environ 900 euros par jour et par agent dans des endroits isolés comme le Sahara ou des sites de guerre.
«Mais les sommes en jeu sont secondaires par rapport à l'enjeu. Le chef d'entreprise a deux obligations légales : l'information et la prévention», insiste le général Rebeyron.
De son côté, British Petroleum (BP), partenaire de Sonatrach et Statoil dans le site gazier d'In Amenas, n'a pas jugé nécessaire de solliciter des agents de sécurité armés avant l'attaque terroriste du 16 janvier. Le motif de ce groupe pétrolier est lié à la forte présence des forces sécuritaires, gendarmes et militaires, à l'extérieur du site gazier.
«Nous avons décidé, nous et Statoil, de ne pas avoir d'agents armés sur le site compte tenu de la forte présence militaire dans la région. Nous avons considéré que ce n'était pas nécessaire sur le site», a déclaré Robert Wine, un porte-parole de British Petrolum (BP) cité jeudi par le quotidien américain, The New York Times.
Selon Mike Lord, directeur général du groupe Stirling ayant organisé et supervisé la sécurité à l'intérieur du site de Tiguentourine, avoir des agents armés sur un site gazier pouvait générer des risques. «Des explosions pouvaient être causées par des balles perdues», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Statoil a confirmé, hier dans un communiqué, la mort de deux de ses employés norvégiens, dont le beau-père d'un ministre, sur le site gazier d'In Amenas.Trois autres Norvégiens qui travaillaient dans le complexe sont toujours portés disparus, a précisé le même communiqué.
Selon le dernier bilan, qui reste provisoire, 37 otages étrangers et un otage algérien ont été tués, de même que 29 assaillants ont été abattus lors de l'attaque terroriste d'In Amenas.


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