Le groupe pétrolier Statoil, l'un des exploitants du site gazier algérien d'In Amenas, a fait état dimanche de recherches intenses pour retrouver ses cinq employés norvégiens toujours portés manquants après le dénouement de la spectaculaire prise d'otages sur le complexe. Dans la nuit, "des recherches préliminaires ont été conduites dans le grand site d'In Amenas et des recherches plus poussées seront menées dans la journée", a indiqué Statoil dans un communiqué. Des recherches ont aussi lieu dans la région désertique entourant les installations gazières ainsi que dans les hôpitaux et établissements médicaux à Alger, In Amenas et dans les autres localités où des blessés pourraient avoir été évacués, a précisé le groupe. "Nous devons garder espoir et c'est ce que nous faisons", a déclaré un porte-parole de la compagnie, Baard Glad Pedersen, à la chaîne TV2 Nyhetskanalen. Samedi soir, le directeur général du groupe, Helge Lund, a cependant exprimé son "inquiétude profonde et grandissante" pour les cinq Norvégiens portés manquants. "Nous devons nous préparer à de mauvaises nouvelles dans les jours à venir", a-t-il prévenu. Les recherches sont conduites par les autorités algériennes avec l'aide de partenaires internationaux, y compris norvégiens, a précisé Statoil. En quête d'informations sur les cinq disparus, le groupe a dit coopérer notamment avec la police et les autorités algériennes, ses partenaires industriels algérien Sonatrach et britannique BP, et d'autres intervenants. Un premier bilan provisoire officiel algérien fait état de 23 morts et 32 assaillants tués, mais ce chiffre risque d'être "revu à la hausse", a averti dimanche le ministre algérien de la Communication Mohamed Said.