Les cours ont été suspendus dans certaines classes à cause de l'absence de chauffage dans certaines communes de la wilaya de Constantine. C'est le cas des communes de Ben Badis, Aïn Abid où le problème se pose depuis une année et demie. Une situation que les enseignants et les parents d'élèves n'ont cessé de dénoncer. Un état de fait partagé par beaucoup d'autres élèves, surtout que le froid s'est installé. Certaines écoles sont chauffées encore au poêle à mazout, ce qui est très dangereux pour les enfants. Le projet d'installation du chauffage central dans les écoles, qui a démarré l'été dernier, n'a atteint aujourd'hui que le taux insignifiant de 4% de réalisation. Et si les écoliers de la commune de Aïn Abid ont interrompu les études pendant quelques jours, des lycéens au niveau du technicum Labiod au Khroub n'ont pas pu le faire en raison de la période des devoirs. Leurs situation n'est guère meilleure car les élèves de quatre classes étudient au niveau des salles préfabriquées. «On gèle surtout durant les matinée», indiquent un groupe d'élèves de ce lycée. Là aussi, les parents ont écrit à la direction de l'éducation. Plusieurs pétitions ont été adressées à la direction qui transmet à son tour aux autorités compétentes. «Pas d'écho jusqu'à présent», affirme un enseignant. Cependant, le problème qui se pose au niveau de certaines localités de la wilaya a fait que les élèves se présentent à l'école les mains bleuies par le froid et la plupart ont des problèmes de rétention d'urine et urinent dans leurs pantalons en pleine classe, selon les constats des enseignants du primaire notamment. «Nous aussi, nous avons beaucoup de mal à faire les cours dans ces conditions difficiles», s'est plainte une enseignante de commune de Aïn Abid. Même situation décriée au niveau des écoles de la nouvelle ville Ali- Mendjeli et la commune de Béni-Hamidène, au nord de Constantine. Pour sa part, le porte-parole de la direction de l'éducation a précisé que la question de la gestion des écoles primaires incombe entièrement aux APC. «La gestion des 350 écoles de la wilaya, a affirmé M. Latafi, est entièrement du ressort des APC.La direction de l'éducation de la wilaya a signé avec elles des contrats de performance en septembre dernier. Malheureusement, et d'après les échos que nous recevons chaque jour, ces collectivités locales ont failli à leurs engagements. Et aujourd'hui, au mois de janvier, nous sommes surpris de constater rien ne semble avoir été fait, surtout en matière de chauffage des écoles. Il y a des écoles qui ont bénéficié d'installations neuves de chauffage central fonctionnant au gaz et d'autres au sein desquelles des chaudières ont été mises en place, mais il semble manifestement que les gestionnaires ne savent pas faire fonctionner ces chaudières dont la plupart sont en panne par manque de maintenance». Notons qu'un budget de 32,5 milliards de centimes a été alloué spécialement au chauffage dans les établissements scolaires. Le représentant de l'APC d'El Khroub a déclaré n'avoir reçu aucun centime de ce budget. «Dans notre daira et sur les 65 écoles qui existent, il y a seulement 21 qui disposent du chauffage central», a-t-il expliqué (...) Dans une école implantée récemment à Ali-Mendjeli, le chauffage est en panne depuis 140 jours».